Les montants liés aux projets de rénovation ou de construction de stades ont fortement augmenté ces dernières années au sein du football européen. Une inflation qui est due à la conjoncture mais aussi à de nouveaux besoins exprimés par les clubs professionnels pour développer leurs activités. Décryptage.
1 Md€. C’est le montant que projette d’investir le Paris Saint-Germain pour obtenir un stade d’une capacité d’environ 60 000 places en Ile-de-France. Idéalement, la direction parisienne aimerait investir cette enveloppe dans un plan ambitieux de modernisation du Parc des Princes, à condition que la mairie de Paris accepte de lui vendre l’enceinte. Mais d’autres alternatives sont étudiées dont le potentiel rachat du Stade de France…
L’enveloppe prévue par le Paris Saint-Germain parait colossale pour moderniser son principal outil de production. Elle s’inscrit pourtant dans une tendance globale à l’envolée des coûts de modernisation / construction des nouveaux stades dans le football européen. Inaugurée en 2019 juste avant l’éclatement de la pandémie de Covid-19, la nouvelle enceinte de Tottenham de 62 000 places a coûté aux alentours du milliard de livres sterling aux Spurs. Et le Real Madrid a dernièrement investi une somme similaire dans la modernisation du stade Santiago Bernabeu.
Ces sommes sont très conséquentes par rapport aux montants engagés il y a tout juste 15 ans. A titre de comparaison, Brighton & Hove Albion a inauguré sa nouvelle enceinte en 2011 contre un investissement de 105 m£ (122,5 m€). Et la version initiale de l’Etihad Stadium de Manchester, inaugurée en 2003, a coûté à l’époque un montant de l’ordre de 112 m£ (130 m€), soit une somme inférieure… à la rénovation de la tribune Riverside du côté de Craven Cottage – une enveloppe de 120 m£ (140 m€) a été dégagée par le club de Fulham pour concrétiser ce projet.
Des stades qui deviennent de véritables lieux de vie
Pour de nombreux spécialistes, la comparaison des budgets alloués aux projets de stade n’est pas pertinente dans le temps car les attentes exprimées par les propriétaires et exploitants de ces édifices ont profondément évolué.