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Des investisseurs institutionnels toujours plus attirés par les clubs français ?

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De nombreux clubs professionnels français ont connu une transformation de leur actionnariat ces derniers mois en accueillant un ou plusieurs investisseurs institutionnels à leur capital. Et, malgré le retournement de conjoncture, certains clubs hexagonaux suscitent toujours l’intérêt de fonds d’investissement. Néanmoins, un fléchissement de cette tendance est une hypothèse à ne pas écarter à court terme. Décryptage.

600 m€. C’est le résultat net déficitaire affiché par le football professionnel français à l’issue de l’exercice 2021-22 selon le rapport DNCG publié ces derniers jours. Des pertes importantes qui font suite à un exercice 2020-21 déjà lourdement négatif : les 40 clubs professionnels français avaient alors enregistré un résultat net cumulé de -685 m€.

Pourtant, ces déficits chroniques ne dissuadent pas les investisseurs institutionnels de porter leur intérêt pour les clubs français. Ces derniers mois, plusieurs transactions d’ampleur ont été finalisées. A l’image d’Eagle Football qui a bouclé au mois de décembre dernier le rachat de 78% du capital d’OL Groupe pour un montant global de l’ordre de 800 m€. Ou encore de BKFE qui a dernièrement acquis une participation minoritaire – de l’ordre de 40% – au FC Lorient. Deux clubs qui ont pourtant affiché des pertes relativement importantes à l’issue du dernier exercice.

Ces nouveaux investisseurs espèrent récupérer leur mise et tenir leurs objectifs de rendement grâce à la création de valeur générée durant leur passage et… à une belle plus-value financière réalisée au moment de leur sortie. « En général, pour des investisseurs institutionnels misant sur un club de football, leur but est de conserver leurs parts entre 5 et 7 ans et ensuite de les revendre en espérant faire une culbute financière. A l’image du fonctionnement d’un fonds de Private Equity » nous précise Enguerrand Artaz, Global Allocation Fund Manager chez La Financière de L’Echiquier. Certains investisseurs de type Family Office peuvent s’inscrire dans un temps plus long à la tête de leur acquisition nous renseigne un gestionnaire d’actifs d’un fonds ayant réalisé quelques opérations dans le football européen ces dernières années.

Le pouvoir de séduction du football professionnel français exercé auprès des investisseurs institutionnels est-il capable de résister au retournement de conjoncture économique ?

Des investisseurs institutionnels toujours plus attirés par les clubs français ?
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