La Ligue de Football Professionnel a refondu et considérablement étoffé son écosystème numérique autour de la Ligue 1 et de la Ligue 2 ces derniers mois. Des travaux qui doivent permettre à la LFP de mieux répondre aux nouveaux modes de consommation du football tout en élargissant ses audiences. Eclairage.
C’est (presque) en catimini que la LFP a lancé au mois de juillet dernier sa nouvelle application tout en révélant les nouveaux sites de la Ligue 1 et Ligue 2. Pourtant, ces nouvelles interfaces sont le fruit de 9 mois de travail intense au sein de la Ligue pour donner naissance à un nouvel écosystème numérique davantage en phase avec ses objectifs.
« Pendant très longtemps, dans sa communication, la LFP ne s’est adressée qu’aux clubs. Or, il est devenu impératif de parler aux fans. La structuration de notre écosystème digital, désormais complémentaire à notre écosystème social, s’inscrit clairement dans cet objectif » décrit Jérôme Cazadieu, Directeur Marketing Senior & Directeur Editorial de LFP Media.
Alors que la montée en puissance de la LFP sur les réseaux sociaux donne des résultats tangibles depuis déjà plusieurs années – cette dernière a généré plus de 2,5 milliards d’interactions sur l’ensemble de la saison 2023-24 et devrait franchir la barre des 50 millions d’abonnés en cet exercice 2024-25 – la Ligue accumulait jusqu’à présent encore du retard sur le digital face à certains de ses concurrents européens.
« Généralement, les organisations sportives sont plus fortes sur le social que sur le digital. Car les effets de levier sont énormes sur les plateformes sociales. C’est beaucoup plus long de grossir sur le digital car il y a des dossiers techniques à gérer, il faut créer des communautés en générant du trafic, affronter une concurrence de plus en plus rude… Mais sur le digital, on a bien plus de liberté pour proposer de nouvelles expériences » analyse Jérôme Cazadieu.
La LFP compte bien jouer cette carte de l’autonomie dans l’exécution de sa stratégie digitale pour se montrer innovante dans les expériences offertes à ses communautés. « Notre nouvel écosystème digital a été développé en interne. Nous sommes redevenus propriétaires de notre code. Nous avons pris en quelque sorte notre indépendance technologique. Cela nous permet de développer de nouvelles fonctionnalités quand on le veut » poursuit Jérôme Cazadieu.