Malgré les grosses incertitudes entourant la commercialisation de ses droits TV nationaux, les différents clubs de Ligue 1 semblent toujours attractifs aux yeux des investisseurs. De quoi maintenir leur valorisation ? Etude exclusive Ecofoot.
250 m€ : c’est le montant dernièrement évoqué par les médias anglo-saxons au sujet de la potentielle vente de l’OGC Nice par l’homme d’affaires britannique Jim Ratcliffe. Une somme qui semble très importante compte tenu du contexte économique dans lequel est actuellement plongé le football professionnel français, englué dans une sévère crise des droits TV.
« Ce n’est pas un montant aberrant » analyse pour sa part Luc Arrondel, Economiste et Co-Auteur de l’Argent du football. « Quand on regarde l’évolution du prix des clubs, on observe une inflation générale dans le secteur. Le montant annoncé pour l’OGC Nice n’est pas absurde par rapport aux dernières transactions enregistrées dans le football professionnel français. Et cela correspond à peu près à la valeur de ses actifs au bilan » poursuit notre expert.
D’autant que l’appétit des investisseurs (institutionnels) pour le football professionnel français ne semble pas faiblir en dépit des incertitudes économiques. Outre l’OGC Nice, plusieurs rumeurs autour d’un rachat potentiel du Toulouse FC ont animé l’actualité des Violets au cours des dernières semaines.
« En plus des fonds souverains et d’investissement, une nouvelle catégorie est apparue dernièrement : celle des milliardaires français. Après Pinault, le football français a successivement attiré la famille Arnault puis Xavier Niel. Pourquoi ne verrait-on pas débarquer d’autres riches familles hexagonales prochainement ? » interroge Luc Arrondel.
D’autant que le prix des clubs de Ligue 1 reste compétitif par rapport aux concurrents européens. « Je ne comprends pas que davantage d’investisseurs ne se ruent pas sur les propriétés sportives françaises. Quand on voit la valorisation de certains clubs européens tels que le Hellas Verone ou encore Malaga CF… » décryptait dernièrement Jacques-Henri Eyraud, ex-Président de l’Olympique de Marseille, au micro du podcast Dream Team.
« Le football professionnel français traverse actuellement une période extrêmement délicate. Mais il va se relever. Il y a des spécificités françaises qui permettent de bien valoriser nos clubs comme l’excellence de la formation. Nous sommes le grenier à talents du monde du football avec le Brésil. La France est pour moi le marché le plus attractif en Europe » souligne l’ancien président de l’OM.
Ligue 1, une valorisation moyenne à 264 m€
Pour obtenir une première estimation de la valeur d’un club professionnel, les financiers du sport ont tendance à appliquer la méthode des multiples au chiffre d’affaires.
