Selon différentes indiscrétions, Qatar Sports Investment aurait entamé des discussions pour une éventuelle prise de participation dans le capital social de la future écurie de F1 Audi. Un mouvement qui validerait le changement d’orientation stratégique du fonds souverain qatari dans le sport. Eclairage.
Pour le moment, nous n’en sommes qu’au stade de la rumeur. L’information n’a été nullement commentée par les différentes parties prenantes. Néanmoins, selon les éléments ébruités dans le paddock de la Formule 1, QSI serait intéressé par une entrée au capital de la future écurie Audi.
Alors que le constructeur allemand a pris possession de 100% des parts de l’écurie suisse Sauber pour une somme estimée à 650 m€ – avec une entrée effective en compétition en 2026 en concomitance avec le changement de règlement moteur – le projet ne serait pas si simple à financer étant donné la conjoncture actuelle. Engagé dans un plan d’économies, la firme aux anneaux a notamment prévu de supprimer plusieurs milliers d’emplois dans les années à venir pour retrouver son niveau de profitabilité.
Le recours à un partenaire serait alors salutaire pour aborder au mieux cette entrée en F1. Mais pourquoi QSI accepterait de prêter main forte au constructeur bavarois ? D’importants liens économiques existent déjà entre le Qatar et le groupe automobile allemand. En effet, le Qatar est le troisième actionnaire du groupe Volkswagen en détenant 17% des actions. Mais ce lien capitalistique ne serait pas l’unique source de motivation.
« QSI dispose d’un portefeuille d’actifs relativement petit dans le sport. Ces deux principales propriétés sont le Paris Saint-Germain et le championnat professionnel de padel » nous résume Simon Chadwick, Spécialiste en géopolitique du sport. « QSI est ainsi très dépendant d’un tout petit nombre d’actifs à forte valeur. La volonté de diversifier le portefeuille pourrait être un élément important dans la décision d’investir dans l’écurie Audi F1 » complète notre expert.