Alors que plusieurs actionnaires de clubs de Ligue 1 sont enclins à céder leurs participations, les incertitudes entourant l’économie du championnat français – dont le montant des droits TV concernant le cycle 2024-29 – freinent la finalisation des transactions. Mais combien valent les différentes formations de L1 ? Décryptage.
« Le problème latent du football est qu’il est continuellement déficitaire à de rares exceptions près. Combien vaut une entreprise qui nécessite des millions ou des dizaines de millions d’apports en capitaux saison après saison ? En d’autres termes, pourquoi payer des millions ou des centaines de millions pour avoir le droit d’en perdre encore davantage chaque année ? » C’est en ces termes qu’un ancien président de Ligue 1, préférant garder l’anonymat, nous a dernièrement répondu à la question cruciale de la valorisation des clubs professionnels français.
Une vision pessimiste qui est corroborée par le dernier rapport financier publié par la DNCG. Malgré les premiers versements de CVC, les clubs de L1 ont essuyé des pertes à hauteur de 273 m€ à l’issue de l’exercice 2022-23. Et même si une large partie de ce déficit est imputable au Paris Saint-Germain et à l’Olympique Lyonnais, très peu de clubs de l’élite du football professionnel hexagonal parviennent à afficher un résultat d’exploitation excédentaire. Seul le Clermont Foot 63 fait office d’exception, au prix d’une compétitivité sportive dégradée – le club occupe actuellement la lanterne rouge du classement.
Quelle est la meilleure méthode pour estimer la valeur des clubs de L1 ?
Pourtant, les dernières transactions ayant été actées dans le football professionnel français montrent que certains investisseurs… sont prêts à mettre la main à la poche pour acquérir une participation majoritaire – ou même minoritaire – dans un club.