Black Seat se fixe pour objectif de contribuer significativement à la croissance des revenus hospitalités des acteurs du sport et de la culture en participant à leur transformation numérique. Plusieurs grands acteurs du sport ont déjà décidé de faire confiance à ce nouvel acteur. Décryptage.
650 m€ : c’est le volume d’affaires représenté par le marché des hospitalités au sein du sport français (hors GESI) selon une étude dernièrement dévoilée par Sporsora et le cabinet AdValorem. Toujours selon les travaux menés par ces deux instituts, ce marché devrait croître de… 50% d’ici trois ans ! Le développement des activités liées aux places à prestation a été identifié comme une priorité par bon nombre d’organisations sportives hexagonales pour compenser la fragilité du marché des droits TV et la baisse des subventions programmée par les collectivités.
Pour autant, tous les leviers sont-ils activés parmi les organisations sportives pour enclencher cette dynamique de forte croissance ? « Cela fait 40 ans que le marché des places VIP existe en France et cela fait 40 ans qu’elles sont vendues (quasiment) de la même façon c’est-à-dire via du phoning, du porte-à-porte ou de la recommandation. Il n’y a jamais vraiment eu de transformation digitale venant chambouler massivement la commercialisation des places VIP » analyse Olivier Spaeth, Fondateur de Black Seat, nouvelle plateforme rassemblant les offres VIP des différents acteurs du sport et de la culture.
Justement, via le lancement de Black Seat, Olivier Spaeth compte remédier à ce manque en favorisant la commercialisation des places à prestation à travers sa plateforme numérique. Une solution qui va permettre aux organisateurs d’événements d’aller chercher de nouvelles cibles pour leurs packages VIP. « Aujourd’hui, quelques clubs ou organisateurs d’évènements vendent déjà une petite partie de leurs offres VIP sur internet via leur plateforme de billetterie. Mais l’offre est souvent restreinte et ne s’adresse qu’à leurs audiences » décrypte Olivier Spaeth. « Via Black Seat, la volonté est d’aller chercher des cibles que les organisateurs d’événements n’ont pas l’habitude d’adresser. Cela peut être des CSP+ ou des cadres qui n’ont pas forcément accès aux places VIP via leur entreprise. Cela peut répondre aussi à une problématique de cadeau (anniversaire, départ à la retraite…). Mais aussi à des fans qui, sur un événement à guichets fermés, seront prêts à s’offrir une prestation VIP pour y assister en live » poursuit le fondateur de la plateforme.
D’ailleurs, pour faciliter ce mouvement de commercialisation des offres VIP au grand public, Black Seat a prévu d’afficher les prix des prestations en HT et en TTC. « Black Seat se positionne comme un complément des actions commerciales menées par les équipes des organisateurs en interne et les agences avec lesquelles elles peuvent être amenées à travailler » indique Olivier Spaeth.
Une première phase lancée dès fin avril avec 5 organisateurs
Une première version de la plateforme Black Seat va être lancée dès la fin de ce mois d’avril. Cette dernière a été développée sous Shopify, un CMS marketing digital friendly, répondant notamment très bien aux besoins de Black Seat en matière d’acquisition de trafic. « Par exemple, avec Shopify, il est très facile d’élaborer une stratégie CRM sur mesure en y connectant une solution comme Klaviyo » précise Olivier Spaeth.
Car Black Seat compte bien utiliser tous les leviers du marketing digital pour drainer du trafic sur sa plateforme et commercialiser les offres VIP des organisations sportives référencées. « L’objectif est de couvrir tout le champ du marketing digital. Cela va commencer par de l’emailing mais aussi des campagnes de paid media sur META, Google, LinkedIn et autres. On va ouvrir des canaux tels que l’affiliation ou encore l’influence marketing. Et on pourrait même aller jusqu’à la conclusion de contrats classiques de sponsoring avec des organisations sportives » avance Olivier Spaeth.
Pour cette première version du site lancée en fin de mois, Black Seat a conclu des accords avec 5 organisateurs d’événements, enclins à innover, dont un club de Pro D2, une arena ou encore une agence chargée de commercialiser des packages VIP pour un grand événement de sport automobile. « Un club de Ligue 1 va également faire partie des premières organisations sportives lors de cette phase de lancement » nous révèle Olivier Spaeth.
Cette première phase durera jusqu’au mois de septembre. Olivier Spaeth n’intègrera pas d’organisations supplémentaires durant ces premiers mois afin de bien comprendre la demande, d’affiner au mieux les process avec ses premiers partenaires et de valider ce premier POC (ndlr : proof of concept).
Par ailleurs, les premières organisations ne mettront pas systématiquement tout leur catalogue VIP en ligne sur Black Seat. « On n’a pas vocation à intervenir systématique sur toute la gamme. Par exemple, le club de Pro D2 avec qui on va travailler commercialise jusqu’à 8 prestations différentes par match. L’idée est plutôt d’en présenter deux ou trois sur la plateforme » décrypte Olivier Spaeth. « On s’adapte aux besoins de l’organisateur. Sur certaines prestations, il peut y avoir beaucoup de volume à commercialiser. Cela vaut alors le coup d’aller chercher une clientèle différente en passant par Black Seat » poursuit le fondateur de la plateforme.
Quelles perspectives de développement pour Black Seat ?
A l’automne, Black Seat ouvrira sa plateforme à toutes les organisations souhaitant référencer leurs offres VIP sur la plateforme. Et son fondateur est confiant quant au recrutement des organisateurs. « Je dispose de nombreux contacts dans le sport grâce à mes activités avec Le Café du Sport Business. Les portes s’ouvrent relativement facilement. Quand j’expose mon projet aux organisateurs, l’écoute est au rendez-vous. La plateforme aide les clubs à mieux vendre leurs produits sans prendre aucun risque financier » indique Olivier Spaeth.
En effet, en termes de modèle économique, Black Seat prélève uniquement une commission sur les transactions réalisées via sa plateforme. Elle ne demande aucun frais d’inscription aux différentes organisations. Et le potentiel est important : sur le marché anglais, certains acteurs spécialisés dans la commercialisation des offres VIP des événements sportifs et culturels, parviennent à franchir la barre des 100 000 transactions par an.
D’ailleurs, Black Seat n’est pas uniquement ouverte aux acteurs du sport mais à tous les organisateurs d’événements proposant des packages VIP. « A terme, comme piste de développement, on pourrait accompagner des acteurs qui ont moins l’habitude de vendre ce type de prestations comme des théâtres ou des opéras par exemple. Cela leur permettrait de générer de nouvelles lignes de revenus » conclut Olivier Spaeth. De quoi envisager de belles perspectives pour Black Seat…
