Brighton modèle économique
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Brighton ou comment faire fonctionner le modèle du player trading en Premier League ?

Photo PA Images / Icon Sport

Alors que de nombreux clubs de Premier League utilisent leur manne télévisuelle pour recruter au prix fort sur les principaux marchés européens ou sud-américains ; Brighton & Hove Albion a choisi un modèle alternatif en ciblant principalement des jeunes à fort potentiel. Une stratégie qui permet aux Seagulls de progressivement grimper dans la hiérarchie du championnat anglais tout en engrangeant les profits. Décryptage.

« Il y a des exemples heureux de multipropriété dans le football européen. De vraies synergies ont été mises en place entre les clubs de Brighton et de l’Union Saint-Gilloise tout en respectant l’identité de chaque formation. » C’est en ces termes que David Gluzman, Banquier spécialiste en financements structurés et expert en économie du football, évoquait dernièrement le modèle à succès construit par Tony Bloom, lors d’un cycle d’auditions parlementaires sur la multipropriété dans le sport.

Il est vrai que l’ascension de Brighton & Hove Albion observée ces dernières années réunit tous les ingrédients de la success story. Depuis son rachat en 2009 par l’homme d’affaires britannique ayant fait fortune dans l’univers des paris en ligne et du poker, Brighton n’a cessé de gravir les échelons jusqu’à accéder en cet exercice 2023-24 pour la première fois de son histoire à la C3. Une qualification européenne qui n’a rien d’une anomalie puisque Brighton continue de tirer son épingle du jeu en cette saison de Premier League, occupant actuellement la 7e place au classement.

Alors que la volonté de Tony Bloom d’installer à terme Brighton dans le top 10 de Premier League était à l’époque raillée par ses concurrents lors de l’accession des Seagulls à l’élite du football anglais en 2017 ; force est de constater que le pari est aujourd’hui réussi. Une prouesse d’autant plus remarque que Brighton a su conserver l’une des plus… petites masses salariales du championnat anglais en dépassant légèrement le seuil symbolique des 100 m£.

Un modèle maîtrisé qui permet à Brighton d’engranger d’importants profits. Malgré ses relatifs faibles revenus commerciaux, le club a su encaisser 27,4 m£ (32 m€) de bénéfices à l’issue de la saison 2021-22. Et les prochains exercices s’annoncent tout aussi bons avec les importantes transactions conclues sur le marché des transferts à l’image des ventes du champion du monde Alexis Mac Allister à Liverpool FC pour 35 m£ (41 m€) ou encore de l’international équatorien Moises Caicedo à Chelsea FC contre un chèque à hauteur de… 115 m£ (135 m€) !

La data au cœur du projet de Brighton

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