Régulièrement érigés au rang de favoris, les clubs de dimension Ligue 1 rencontrent souvent des difficultés à s’extirper rapidement de la L2 malgré leur gros budget. Les stigmates sportifs et financiers d’une descente récente les empêchent de faire fonctionner correctement leur modèle économique. A l’inverse, certains clubs récemment promus de National ont tendance à bien optimiser leurs faibles ressources financières afin de pérenniser progressivement leur place en L2. En attendant de se découvrir de nouvelles ambitions ?
« Nous sommes très vigilants sur le fait d’obtenir un résultat d’exploitation positif sans avoir besoin impérativement de réaliser des plus-values sur le marché des transferts. Nous veillons d’ailleurs à bien maîtriser notre masse salariale. Au RAF, l’activité enregistrée sur le marché des transferts est considérée comme du bonus. Cela peut accélérer notre structuration mais nous ne voulons pas compter sur de tels revenus pour équilibrer nos comptes. »
C’est en ces termes que Grégory Ursule, Manager Général de Rodez Aveyron Football, nous décrivait le modèle de gestion adopté par le club aveyronnais lors d’un entretien accordé sur l’économie de la Ligue 2. Quelques saisons plus tard, le RAF semble s’être accroché à ses règles vertueuses puisqu’il est l’un des rares clubs professionnels français à présenter un résultat d’exploitation (quasi)-systématiquement à l’équilibre. Un cadre financier rigoureux qui n’a pas empêché le club ruthénois de conforter sa place dans l’antichambre de la L1.
Selon le système de scoring mis en place par Ecofoot.fr pour évaluer les performances sportives des clubs à l’aune de leurs moyens financiers, le RAF est le deuxième club le plus performant de Ligue 2 avec un score de 0,95. Outre le fait de présenter à chaque exercice l’une des plus petites masses salariales du championnat, le club de Rodez ne supporte quasiment aucune charge liée aux dotations aux amortissements de transferts. Un résultat qui est le fruit d’une politique sportive très peu dispendieuse, le club préférant jeter son dévolu sur des joueurs libres provenant souvent des divisions inférieures ou des prêts de jeunes éléments. Le mercato 2023-24 en constitue une belle illustration avec les arrivées de Stone Mambo (US Orléans), de Yannis Verdier (B. Châteauroux) ou encore le prêt de Taïryk Arconte négocié avec le Stade Brestois 29.
« Dans notre politique globale, nous avons toujours cherché à mettre en place un modèle pérenne, en misant notamment sur nos éducateurs. On a noué de vraies relations humaines et de fidélité, dans la structuration de notre encadrement sportif mais aussi administratif. Déjà en N2 et en National, nous étions bien staffés » nous résumait alors Grégory Ursule.
Pau FC et le GF38 font aussi partie des bons élèves
Pour mesurer la performance économico-sportive de chaque club de L2, Ecofoot.fr a retenu plusieurs indicateurs de référence
