Estimer la valeur financière d’une marque est un exercice difficile à mener peu importe le secteur d’activité de l’entreprise étudiée. Mais il s’avère encore plus complexe dans une industrie cumulant les spécificités telle que le football professionnel. Certaines méthodologies permettent néanmoins d’obtenir une première estimation intéressante tout en comparant les valeurs obtenues avec celles des concurrents. Etude exclusive Ecofoot.
Procéder à la valorisation d’un actif immatériel n’est jamais un jeu d’enfant pour un financier. Car sa valeur inscrite au bilan ne reflète jamais sa valeur réelle de marché. D’ailleurs la sous-valorisation des actifs immatériels dans les comptes d’une entreprise explique en grande partie l’écart que l’on peut observer entre sa capitalisation boursière et la valeur comptable de ses capitaux propres.
Cet adage se vérifie pour la marque. Pour celle générée en interne, les seuls montants inscrits au bilan sont généralement les sommes versées pour la protéger juridiquement. Un cas de figure qui prévaut pour l’ensemble des clubs professionnels du football français – car aucun d’entre eux ne s’est lancé dans le rachat de marques (annexes) dont le prix de transaction peut être reporté au bilan.
Pourtant, en de nombreuses situations, il est indispensable d’attribuer une valeur de marché à une marque, y compris pour un club de football professionnel. Par exemple, dans le cadre d’une valorisation d’entreprise via la méthode de l’ANR (ndlr : Actif Net Réévalué), la marque constitue l’un des principaux actifs à réévaluer – avec les contrats de joueurs – pour obtenir une estimation de la cible en adéquation avec les données du marché.
Le Paris Saint-Germain écrase la concurrence selon la méthode des redevances
Plusieurs méthodes sont applicables pour procéder à la valorisation financière d’une marque : approche par les coûts, approche fondamentale via la méthode du surprofit ou celle des flux de trésorerie… Sur Ecofoot.fr, pour mener notre étude, nous avons choisi de retenir une approche hybride en optant pour la méthode des redevances.