Entre bastions historiques et puissances émergentes, le championnat de Ligue 2 réunit lors de chaque édition un nombre important de clubs au potentiel de développement intéressant. Mais quelle est la valeur financière de marque de chacun des clubs ? Etude exclusive Ecofoot.
L’estimation de la valeur financière d’un bien immatériel est toujours un challenge à relever, y compris pour les financiers les plus aguerris. Etant donné les règles en vigueur, la valeur comptable d’un actif incorporel est quasi-systématiquement largement inférieur à sa valeur de marché.
Une tendance qui se vérifie clairement pour la valeur de marque, peu importe le secteur d’activité. Un coup d’œil quant aux données financières et comptables de certaines entreprises du CAC 40 permet d’illustrer ce constat. Alors que la capitalisation boursière d’une société comme LVMH est désormais supérieure à 300 Mds€, les immobilisations incorporelles – dont les marques – inscrites au bilan de l’entreprise au 30 juin 2024 ne représentaient qu’un peu plus de 25 Mds€. Dans un groupe tel que LVMH, on peut légitimement penser que la valeur de marché de son portefeuille de marques pèse pour (largement) plus de 10% de la valeur de l’entreprise…
Evidemment, le football professionnel n’échappe pas à cette problématique. Alors que les clubs ont développé au fil des saisons de puissantes marques au niveau local, national ou international – en fonction de l’étendue de leur rayonnement – cet actif immatériel dispose d’une valeur de marché bien supérieure à celle répertoriée dans leur bilan comptable. L’écart y est d’ailleurs plus important que pour d’autres secteurs d’activité car les clubs ont traditionnellement généré leur marque en interne : seuls quelques frais marginaux – souvent liés aux coûts légaux – sont alors associés à la marque au bilan.
Une valeur moyenne de marque en Ligue 2 à 5,4 m€
Estimer la valeur de marché de la marque d’un club professionnel est loin d’être un exercice dénué d’intérêt.