Le référencement de produits dérivés dans des magasins situés à des carrefours de voyageurs semble être une bonne idée sur le papier pour développer son chiffre d’affaires issu du merchandising. Mais l’atteinte du seuil de rentabilité n’est pas chose aisée à travers un tel canal de distribution. Décryptage.
28% : c’est la part de chiffre d’affaires réalisée par le groupe Estée Lauder à travers ses boutiques et emplacements commerciaux situés dans des aéroports internationaux en 2023. Un niveau significatif qui illustre le savoir-faire développé par le groupe de cosmétiques pour développer ses ventes à travers ce canal de distribution.
Un exemple qui pourrait bien donner des idées aux clubs professionnels. Certains d’entre eux se sont d’ailleurs lancés dans une telle aventure depuis déjà plusieurs années en renforçant leur implantation commerciale dans les gares ou encore aéroports. C’est le cas de la plupart des grands clubs européens qui génèrent désormais plusieurs dizaines de millions d’euros par saison de chiffre d’affaires de merchandising.
Le Paris Saint-Germain a ainsi un temps ouvert des espaces dédiés à la vente de ses produits dérivés au sein des principaux aéroports parisiens. Et si le club parisien a depuis choisi d’autres options pour construire sa stratégie de travel retail, il bénéficie toujours d’un bon référencement de ses produits dans les principaux nœuds de voyageurs de la capitale.

« Le Paris Saint-Germain est très bon à ce sujet. Le club a développé une vraie stratégie de référencement en fonction des canaux de distribution. Dans de nombreux points de vente en travel retail, on retrouve des produits dérivés du PSG quelle que soit la catégorie » souligne ainsi Christophe Rousseau, Expert en merchandising et Director of Retail France chez Legends.
« Le FC Bayern est un autre bon exemple. On retrouve des produits du club de partout à l’aéroport de Munich » poursuit notre expert. Le club bavarois est d’ailleurs un des leaders européens en la matière : il engrange désormais au global plus de 100 m€ de chiffre d’affaires de merchandising & licensing par saison.
Les critères à réunir pour développer ses ventes en travel retail
Le travel retail est-il pour autant réservé exclusivement aux grands clubs européens ?
