Sur les sujets sociaux et environnementaux, le Stade Brestois 29 est fortement monté en puissance au cours des dernières saisons, au point de structurer méthodiquement sa démarche dans un programme intitulé Bon Air de Brest. Lors d’un entretien accordé à Ecofoot.fr, Clément Le Belleguy, Responsable Marketing et RSE du SB29, revient sur les actions mises en place par le club breton afin de mieux prendre en compte les enjeux sociaux et environnementaux dans ses activités tout en évoquant les futurs projets dont l’Arkéa Park.
Comment le Stade Brestois 29 a structuré sa politique RSE ? Quels sont les principaux piliers du programme Bon Air de Brest ?
Nous avons structuré notre politique RSE de manière naturelle, en prenant en compte notre identité, notre territoire, ses acteurs et ses enjeux. Notre démarche s’inscrit véritablement dans un ADN finistérien, avec la volonté de préserver et valoriser notre cadre de vie auquel nous tenons tant : un territoire où il fait bon vivre, entre terre et mer, doté d’un esprit de solidarité extraordinaire.
Le programme Bon Air de Brest, qui a l’objectif de traduire cela par des actions concrètes, se structure autour de 3 piliers : « Entre terre et mer » pour la partie environnementale, « Jouons local » pour la partie économique et territoire puis « La force du collectif » pour les actions plus axées sur notre rôle social.
Comment la RSE est-elle pilotée au sein du club ? Des ressources sont-elles dédiées à l’exécution du programme Bon Air de Brest ou le sujet est-il traité de manière transversale ?
Nous avons l’équivalent de deux temps pleins dédiés à la RSE. Nous estimons que les actions de ce programme illustrent parfaitement notre identité : un club à fort ancrage territorial, avec des propriétaires locaux, qui essaye d’avoir un impact le plus positif possible autour de lui à court, moyen et long terme. Notre politique RSE vient donc alimenter notre identité, notre marque, mais c’est aussi parce que nous avons cette identité que nous nous devons de placer notre engagement au cœur de la stratégie du club. C’est un cercle vertueux, profitable à tous.
Si l’importance de ces sujets est plutôt bien prise en compte à tous les échelons du club, il est nécessaire d’avoir des garants de cette politique. On reçoit régulièrement des demandes d’autres services pour venir « valider » une action ou alors demander une solution sur une problématique rencontrée. Outre la Licence Club de la LFP fortement incitative, l’argument c’est que souvent, écologie rime avec économie.
Forcément, nous pouvons toujours faire mieux, mais nous avons trouvé un modèle qui fonctionne, bien appuyé il faut le dire par la Direction et le projet Arkéa Park qui nous pousse à nous améliorer davantage.
Quelle est la nature de votre collaboration avec Football Ecologie France ? Faîtes-vous appel à d’autres entités pour développer vos initiatives sociales et environnementales ?
Nous avons un partenariat avec Football Ecologie France depuis janvier 2023. En tant que club de football professionnel, on a parfois tendance à ne pas se sentir légitime sur le sujet mais également à craindre de faire mal et que cela se retourne contre nous. Nous voulions donc faire les choses bien, se faire accompagner par des personnes dont c’est le métier. Football Ecologie France nous est rapidement apparu comme l’acteur idéal, par leur nom déjà, leurs actions, leur fonctionnement mais aussi et surtout du fait de leur vision des choses que nous partagions.
Le début de notre collaboration nous a surtout aidé à bien définir notre stratégie, en fonction de ce que nous étions, de ce qui nous entourait et de ce que nous voulions. En a découlé ce programme Bon air de Brest. Nous sommes désormais dans une collaboration beaucoup plus opérationnelle avec des actions directes menées notamment auprès de nos 13 clubs amateurs Partenaires.
Nous avons également opté pour la labélisation Fair Play For Planet, que nous avons obtenue en début d’année dernière. Ce label nous a permis de venir tamponner ce que nous faisions, prendre confiance et nous donner la légitimité dont on manque parfois. Et ça nous a permis également d’identifier plein d’autres actions que nous pouvons mettre en place pour nous améliorer.
Nous devons également souligner l’importance de la Région Bretagne dans ce programme. 3 actions structurantes de programme ont été soutenues financièrement par la Région dans le cadre d’une subvention RSE dédiée aux clubs professionnels bretons. Tout d’abord le robot de téléprésence Ty-Bot permettant aux enfants malades ou hospitalisés de vivre l’avant-match au plus près des acteurs depuis leur chambre, puis deux actions autour de la mobilité qui est un sujet prioritaire chez nous : un parking vélo éphémère en jour de match et un programme d’incitation à la mobilité durable, « Viens donc faire un tour à Le Blé », permettant de récompenser ceux qui viennent au stade autrement qu’en voiture individuelle.
Il y a aussi plein d’autres structures locales avec qui nous travaillons, qui nous permettent d’aller chercher de l’expertise sur chaque thème que nous voulons traiter.
Enfin, la LFP est également un acteur important, par le biais de la Licence Club évidemment mais aussi par les campagnes qu’ils mettent en place et leur accompagnement global auprès des clubs.
Vos sponsors cherchent-ils à s’investir dans votre démarche RSE ? De quelle manière ?
