Tourner un clip vidéo pour officialiser la signature d’une nouvelle recrue sur ses supports numériques : cet exercice est devenu un rituel incontournable au sein des clubs professionnels pour développer leur visibilité digitale. Néanmoins, il n’est pas toujours simple à relever. Les équipes des services communication doivent faire preuve d’une certaine créativité mais aussi d’une grande réactivité pour réussir à produire et diffuser une vidéo au fort potentiel viral. Un défi qui est parfaitement relevé au Stade Brestois 29. Lors d’un entretien accordé à Ecofoot.fr, Florent Corre, Responsable Communication du SB29, revient sur l’organisation mise en place au sein du club breton pour amplifier la portée des vidéos d’officialisation des nouvelles recrues sur les réseaux sociaux.
Les équipes du Stade Brestois 29 doivent-elles faire preuve d’une grande réactivité pour tourner les vidéos d’officialisation des nouveaux joueurs ? En général, en combien de temps parvenez-vous à réaliser les clips vidéo ?
On doit effectivement faire preuve d’une grande réactivité et surtout rester en alerte durant toute la période du mercato. Du jour au lendemain, une nouvelle recrue peut débarquer et porter le maillot du Stade Brestois. Même si nous travaillons de façon étroite avec notre directeur sportif, Greg Lorenzi, ça va très vite. Ce dernier est d’ailleurs plus focus sur le contrat du joueur et sa venue que le dispositif de communication derrière. Ce qui est bien normal. Une fois que le joueur est au siège et a paraphé son contrat, nous avons généralement 1 heure avec lui. L’occasion de réaliser des photos, des vidéos, récupérer ses réactions et vérifier les informations le concernant. Ça va vite, on ne traine pas car il faut l’annoncer avant qu’il soit sur le terrain d’entraînement pour la prochaine séance avec le reste du groupe. C’est notre deadline.
« Une fois que le joueur est au siège et a paraphé son contrat, nous avons généralement 1 heure avec lui »
Niveau timing, après avoir dérushé les vidéos et sélectionné les photos, il y a le montage. Nous avons déjà un template de réalisé, il faut alors entre 2 et 3 heures pour finaliser la vidéo. Pendant ce temps, nous préparons aussi sa page de présentation sur le site officiel, rédigeons ses réactions, celle du coach et mettons en place l’ensemble des posts sur les réseaux sociaux et applications push/SMS.
Combien de personnes sont impliquées dans la création de tels clips ? Faites-vous appel à une agence pour certaines tâches ?
Nous avons fait appel cette année à un vidéaste indépendant brestois pour l’univers graphique et les images d’illustration autour de la ville. Une série de templates est alors réalisée et sont utilisés au fur et à mesure du mercato. Nous y ajoutons nos propres images du nouveau joueur pour la vidéo finale. Sur les 3 personnes qui composent le service communication, 2 personnes sont sollicitées pour la réalisation de la vidéo, une à la captation, l’autre au montage. Nous sommes assez polyvalents.
En général, quelle est la portée de telles vidéos sur les canaux sociaux du Stade Brestois 29 ? Suscitent-elles un haut niveau d’engagement ?
Tout dépend de la notoriété du joueur ou des interactions derrière. Mais de manière générale, ce sont des communications très partagées sur les réseaux. Ce sont des moments forts attendus par nos supporters, nos partenaires, par les médias et par les fans de sport et de football en général. Le mercato n’est pas encore fini que nous avons dépassé le million de vues sur l’ensemble des différents réseaux avec ces vidéos et plus de 30 000 engagements (like, RT, commentaires..).
Vidéo d’officialisation de Jonas Martin
Dans ces vidéos, vous mettez tout le temps en valeur certains monuments / lieux emblématiques de la Ville de Brest. Est-ce une manière d’ancrer fortement le club dans son territoire ? Les collectivités sont-elles impliquées dans le tournage de ces vidéos ?
Les années précédentes, nous étions plus tournés sur le thème des Pirates, la mer ou le stade Francis-Le Blé. Il faut se renouveler et c’est vrai que cette année, nous avons voulu accentuer les images sur la ville de Brest. C’est une volonté de mettre en lumière notre cité, notre culture, notre territoire. Nous sommes fiers d’être Brestois, avant même d’être Bretons, et voulons donner une belle image du club et de la ville à l’extérieur. Cela rend aussi fier nos supporters. C’est aussi, pour ceux qui ne connaissent pas la ville, l’occasion de découvrir des lieux emblématiques de la Cité du Ponant. La collectivité nous met aussi à disposition toute une photothèque et une vidéothèque via un site spécifique pour nous aider à alimenter les vidéos comme les visuels fixes.
« Nous sommes fiers d’être Brestois, avant même d’être Bretons, et voulons donner une belle image du club et de la ville »
Un partenaire, Aquila RH, est associé à chacune des vidéos d’officialisation. Quelles sont les attentes de votre partenaire derrière ce sponsoring de contenus ?
Il n’y a pas de secret. Pour qu’un partenariat fonctionne, il faut une certaine cohérence entre l’activité de l’entreprise et la communication faite via le club. Le parallèle entre une agence de recrutement et le marché des transferts marche bien. Pour le partenaire, c’est la garantie d’avoir de la visibilité sur les vidéos du Stade Brestois les plus regardées dans la saison et d’avoir une image dynamique en passant exclusivement sur les réseaux sociaux. C’est aussi une façon de se démarquer de la concurrence en touchant un public large et jeune. Il peut ainsi s’afficher auprès du bassin économique brestois et auprès d’un public jeune, susceptible de venir travailler en intérim. Aquila RH est satisfait puisqu’il ne lâche plus ce support depuis plusieurs années. On va même l’étendre à la section féminine cette saison.
Etude de cas à lire sur Ecofoot
