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Quelle valorisation pour les clubs de L1 selon la méthode Markham ?

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L’application des techniques traditionnelles de valorisation des entreprises peut s’avérer difficile dans le cadre de l’évaluation d’un club de football professionnel tant cette industrie cumule les spécificités. Un constat qui a poussé certains chercheurs et professionnels du secteur, à l’image de Dr. Tom Markham, à développer leur propre méthodologie basée sur une approche multivariée. Une méthode, appliquée aux clubs de Ligue 1, qui permet d’obtenir une première estimation même si elle comporte quelques limites. Décryptage…

« Peu importe la méthodologie utilisée, la valeur d’une entreprise est toujours un croisement entre la croissance d’activité et sa rentabilité future. Un investisseur va toujours se focaliser sur les perspectives de croissance et de rentabilité pour déterminer son offre. Et cette règle prévaut pour toute entreprise, peu importe son secteur d’activité. »

C’est en ces termes que Pierre Ferracci nous avait résumé l’approche adoptée par les investisseurs cherchant à acquérir des parts sociales dans un club de football professionnel. Il faut dire que le patron du Paris FC s’y connaît en la matière : en moins de 3 ans, le club francilien est parvenu à faire entrer à son capital plusieurs investisseurs étrangers de renom dont un fonds souverain (Bahreïn).

Mais alors que les investisseurs institutionnels s’intéressent de plus en plus au secteur du sport professionnel – et notamment au football – l’exercice consistant à évaluer le prix d’un club relève toujours davantage de l’art que de la science exacte. Le résultat net déficitaire régulièrement affiché par la plupart des clubs européens rend ainsi difficile l’application de certaines méthodes traditionnelles telles que les Discounted Cash Flows (DCF). La méthode de l’ANR (ndlr : Actif Net Réévalué) pose également quelques difficultés en raison des spécificités du sport professionnel. En effet, la lecture du bilan d’un club ne rend pas compte de la réelle valeur de marché de ses principaux actifs dont les contrats de joueurs composant son effectif, la qualité de son centre de formation ou encore la valeur de sa marque.

Devant le cas particulier que représente un club de football, la plupart des spécialistes admettent que la méthode des multiples – c’est-à-dire l’application d’un coefficient multiplicateur préalablement défini à un indicateur clé de performance – est celle couramment utilisée pour obtenir une première estimation. Mais alors que l’indicateur de performance retenu dans des industries dites classiques est souvent l’EBITDA voire le résultat net ; le coefficient multiplicateur est généralement appliqué au chiffre d’affaires hors mutation de joueurs dans le secteur du football professionnel. « Pour un club classique de Ligue 1, on applique un coefficient multiplicateur compris entre 1 et 1,5 fois au chiffre d’affaires pour obtenir une première estimation du prix. Mais, bien sûr, ce coefficient est bien plus élevé pour les plus grandes marques du sport mondial » nous décrypte un financier ayant participé à plusieurs transactions dans le football professionnel français ces dernières années.

Sur quelles bases repose la méthode Markham ?

Néanmoins, certains spécialistes en économie du sport ont cherché à développer une méthodologie plus fine et spécifiquement adaptée aux clubs de football professionnel.

Quelle valorisation pour les clubs de L1 selon la méthode Markham ?
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