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La Women’s Super League en quête de nouvelles liquidités ?

Photo PA Images / Icon Sport

Malgré un décollage économique fulgurant ces dernières saisons, le championnat anglais d’élite de football féminin, la Women’s Super League, étudie actuellement de nouvelles pistes pour renforcer son développement. La possibilité de faire appel à un fonds d’investissement, sur le modèle mis en place par plusieurs ligues masculines européennes majeures, est une hypothèse sérieusement explorée. Décryptage.

Comment transformer la hausse de popularité d’une discipline en nouveaux revenus ? Voilà un défi auquel sont confrontés tous les principaux acteurs engagés dans le développement du football au féminin. Si la hausse de popularité des principales compétitions est indéniable – toutes les enquêtes d’opinion menées en Europe et en Amérique du Nord tendent à confirmer ce phénomène – la commercialisation des droits TV et des packages de sponsoring aux montants souhaités reste néanmoins toujours difficile pour les ayants droit.

La Coupe du Monde FIFA 2023 qui vient tout juste de démarrer en constitue un excellent exemple. Surfant sur la forte hausse des affluences et des audiences TV enregistrées lors du Mondial 2019 organisé en France, la FIFA avait décidé pour la première fois d’organiser une consultation spécifique pour la vente des droits audiovisuels de la Coupe du Monde Féminine 2023.

Résultat : la FIFA n’est pas parvenue à atteindre son objectif de 300 m$ (268 m€) de droits TV pour cette nouvelle édition du tournoi organisée en Australie et en Nouvelle-Zélande. Selon les informations ébruitées par les médias américains, l’organisation faitière du football mondial n’aurait obtenu que 200 m$ (179 m€) de revenus télévisuels pour la compétition – ce qui est néanmoins loin de constituer une performance ridicule.

La FIFA a surtout peiné à atteindre ses objectifs sur les principaux marchés européens : elle n’aurait ainsi perçu qu’une trentaine de millions de dollars de droits TV en provenance des marchés du Big-5 européen contre 65 m$ (58 m€) initialement prévus. Le calendrier de la compétition et le décalage horaire lié à sa localisation sont des arguments exposés par les principaux diffuseurs des pays concernés pour expliquer leur frilosité. Des arguments qui, curieusement, sont rarement brandis concernant l’organisation des compétitions internationales masculines…

La Women’s Super League : un modèle (encore) déficitaire ?

S’il y a une compétition qui semble parvenir à transformer la hausse de popularité pour le football féminin en espèces sonnantes et trébuchantes, c’est bien la Women’s Super League.

La Women’s Super League en quête de nouvelles liquidités ?
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