Alors que la famille Glazer a (enfin) achevé sa réflexion quant à l’avenir actionnarial de Manchester United en accueillant Sir Jim Ratcliffe à son bord ; les Red Devils vont afficher la particularité de confier la direction des activités sportives à… un actionnaire minoritaire. Un mode de gouvernance qui soulève quelques questions sur la cohabitation entre les deux partenaires. Décryptage.
Initier de nouvelles tendances au sein de l’économie du sport européen : voilà sans doute l’un des objectifs inavoués de la famille Glazer. Actionnaire majoritaire de Manchester United depuis 2005 via un LBO (ndlr : Leveraged Buy-Out), cette prise de contrôle a ouvert la voie à l’entrée (massive) de fonds américains au sein du football anglais – et plus globalement européen. A tel point que près de la moitié des clubs de Premier League sont désormais majoritairement détenus par un investisseur provenant de l’Oncle Sam. Un ratio qui devrait encore augmenter sous peu avec le rachat d’Everton FC par 777 Partners…
Mais la famille Glazer pourrait initier une nouvelle mode : celle de se désengager de son club… tout en détenant toujours une participation majoritaire dans ce dernier ! C’est le modèle qui semble ainsi se dégager de la transaction dernièrement validée avec Sir Jim Ratcliffe, homme d’affaires britannique propriétaire d’INEOS. Ce dernier s’est ainsi engagé à racheter 25% des actions du club contre un investissement de l’ordre de 1,6 Md$ (1,45 Md€). Il a également prévu d’injecter une enveloppe additionnelle de 300 m$ (275 m€) avec pour principal objectif de moderniser les infrastructures du club dont notamment Old Trafford.