Groupama, Orpi, St Maclou, Uber Eats, Butagaz… de plus en plus nombreuses sont les grandes enseignes à s’intéresser au sponsoring du sport amateur français à grande échelle. Grâce à des acteurs comme act for sport, elles peuvent désormais afficher leur logo sur les maillots de plusieurs dizaines – voire centaines – de clubs amateurs en échange du financement de leurs équipements. Mais que recherchent précisément ces entreprises en investissant dans le sponsoring du sport amateur ? Ce mouvement va-t-il s’intensifier ? On fait le point avec Guillaume Sarfati, Co-Fondateur et CEO d’act for sport.
Quels sont les objectifs des grandes marques derrière leurs investissements dans le sponsoring de clubs amateurs ? Ces investissements viennent-ils forcément en complément de premières opérations menées dans le sport professionnel ?
L’essentiel de nos clients disposent déjà de partenariats dans le sport. C’est notamment lié à notre stratégie commerciale. On cible en priorité des annonceurs qui ont déjà mis un pied dans le sport. Ils saisissent tout de suite notre langage et comprennent l’intérêt d’un dispositif comme le nôtre.
D’ailleurs, chez act for sport, personne ne dira que le sponsoring du sport professionnel c’est nul ! Bien au contraire… Une marque comme Spotify doit être extrêmement fier de voir son logo sur les maillots du FC Barcelone. Nous n’avons pas l’intention de nous substituer au sponsoring des clubs professionnels.
En général, les marques qui mènent des opérations avec nous jouent la carte de la complémentarité entre leurs investissements dans le monde professionnel et dans le sport amateur. Il y a tout d’abord une complémentarité au niveau des valeurs. Dans le sport professionnel, on se situe dans l’élitisme, la combativité, la compétition… Dans le sport amateur, on va plutôt venir chercher de la convivialité, de l’entre-aide, de la solidarité.
Il peut y avoir aussi une complémentarité au niveau géographique. Quand on est partenaire d’un seul club professionnel, ce n’est pas évident de toucher des cibles dans plusieurs régions précises hormis la zone de rayonnement primaire du club en question. A partir de nos dispositifs et de critères de sélection des clubs, les marques peuvent cibler différentes zones de manière très précises.
« L’association sportive est le 3e lieu d’éducation de nos enfants »
Enfin, il y a bien sûr le volet RSE. Aujourd’hui, quand on se plonge dans les finances des associations, elles sont souvent en difficulté. Chez act for sport, nous n’avons pas la prétention de pouvoir les sauver ! Mais on veut apporter notre pierre à l’édifice, à notre échelle, en offrant les équipements grâce à l’engagement de nos clients. Les marques ont conscience de l’importance de s’engager pour soutenir les activités des associations sportives. L’association sportive est le 3e lieu d’éducation de nos enfants. C’est aussi un des derniers lieux dans notre société où l’avocat, le policier, le docteur, le sans-emploi, le professeur des écoles, le dirigeant d’entreprise… se côtoient ! Et quand ils sont sur le terrain, ils sont tous sur le même pied d’égalité. Le sport amateur est un des derniers bastions de l’égalité. D’où l’importance de le soutenir.
Certaines grandes entreprises investissent-elles dans le sport amateur pour d’autres raisons ?
De nombreuses marques s’engagent dans le sport amateur pour animer leurs équipes en interne. Relativement peu d’entreprises parviennent à définir une stratégie de communication nationale tout en impliquant leurs différentes équipes au niveau local. Act for sport permet de résoudre cette problématique. Les salariés d’une entreprise sont toujours fiers de pouvoir aider le club du coin où évoluent leurs enfants, leurs cousins, leurs amis… Le sponsoring du sport amateur est un assez puissant en matière de communication interne.
Peut-on dresser le portrait-robot des entreprises intéressées par le sponsoring du sport amateur à grande échelle ?
