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Quel modèle de développement pour le sport amateur français de haut niveau ?

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Pour les clubs évoluant dans les plus hautes divisions du football amateur français, l’équation entre construction d’un modèle économique pérenne et développement sportif permettant de gravir les échelons de la pyramide est souvent difficile à résoudre. Des pistes existent pour augmenter de façon pérenne ses revenus à condition de sortir des schémas classiques. Eclairage.

« Dans nos projets, nous ne sommes pas toujours bien accompagnés par nos collectivités. Mais cette tendance ne va pas s’inverser de sitôt. Il ne faut pas s’attendre à recevoir plus d’argent de la part des collectivités à l’avenir. Le modèle des clubs amateurs va désormais davantage reposer sur les licenciés et/ou les partenariats privés. » Le constat est sans appel de Nathalie Cockenpot, Présidente de l’US Vimy, club de National 3 comptant 420 licenciés et bénéficiant d’un budget annuel de fonctionnement de 330 000 €.

Face à la contraction des deniers publics, la plupart des clubs amateurs de haut niveau ont cherché ces dernières années à renforcer leurs activités commerciales pour développer leurs recettes B2B. « Les clubs ont bien cerné qu’il était désormais indispensable de développer leurs revenus issus des partenariats privés. Tous les clubs de niveau N2 et N3 ont identifié cette problématique et travaillent désormais en ce sens » confirme Romain Corral, CEO d’Etapsport, structure accompagnant les clubs amateurs hexagonaux dans leur organisation et structuration.

A ce niveau, certains clubs ont été précurseurs. A l’US Saint-Malo, club aux 500 licenciés évoluant en N2 pour son équipe masculine et en D2F pour son équipe féminine, la montée en puissance commerciale a déjà démarré depuis une petite dizaine d’années sous l’impulsion des deux entrepreneurs Yves Fantou et Roland Beaumanoir. Aujourd’hui, le club réunit le plus gros réseau d’entreprises de son territoire en fédérant 220 partenaires, lui permettant d’engranger 1,5 m€ de revenus B2B par saison et représentant près de 70% du budget annuel du club. Un montant qui n’est pas tronqué par l’apport important d’un sponsor-mécène qui pèserait l’essentiel des recettes.

« Notre TOP 10 des partenaires contribuent à hauteur de 30% de nos revenus commerciaux. On réunit dans notre réseau tout type d’entreprise, du grand groupe français aux ramifications internationales jusqu’au commerçant-artisan du territoire. Cela nous permet de diluer les risques et de rayonner sur un spectre assez large d’acteurs économiques. Cela a largement contribué à notre progression de budget de 25% au cours des 5 dernières années » nous témoigne Fabrice Rolland, Directeur Général du club breton.

Quelle organisation pour développer ses recettes commerciales ?

Quel modèle de développement pour le sport amateur français de haut niveau ?

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