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Faut-il revoir le modèle économique du cyclisme professionnel ?

Photo Belga - Icon Sport

Le cyclisme professionnel ne manque pas d’attrait pour les sponsors. De nombreuses grandes entreprises – à l’image d’INEOS et dernièrement de Red Bull – ou encore certains Etats misent (fortement) sur cette discipline dans leur stratégie de sponsoring. Toutefois, ces investissements ont tendance à provoquer une hausse des inégalités entre les meilleures équipes et le reste du peloton nuisant à l’incertitude sportive. Par ailleurs, la quasi-intégralité des équipes du World Tour adoptent une modèle économique très dépendant des revenus perçus de leur(s) namer(s). Lors d’un entretien accordé à Ecofoot.fr, Thibaut Dussud, Chargé d’Etudes Economiques au CDES Limoges, évoque certaines pistes, notamment en matière de régulation, pour transformer le modèle économique du cyclisme mondial. Interview.

Traditionnellement, les équipes cyclistes sont fortement dépendantes de leurs recettes de sponsoring et plus spécifiquement de la manne apportée par leur(s) namer(s). Ce modèle économique n’est-il pas dangereux pour la pérennité des équipes ?

C’est exact, le modèle économique des équipes cyclistes dépend essentiellement des sponsors – privés et désormais parfois étatiques. Néanmoins, des distinctions entre les différents modèles doivent être opérées pour juger du niveau réel de vulnérabilité des équipes. D’un côté, on retrouve des équipes financées par des Etats et qui adoptent donc un modèle peu vulnérable, sauf à ce que ce dernier se désengage évidemment. De l’autre côté, on retrouve des équipes avec une ou plusieurs entreprises en tant que namer(s). Une entreprise avec plusieurs sponsors titres est surement moins vulnérable. Le cas de l’équipe AG2R tend à le prouver avec l’arrivée successive de Citroën puis de Décathlon, permettant de solidifier le modèle économique de la structure et de répondre aux exigences sportives et donc financières toujours plus importantes.

D’ailleurs, on voit émerger dans le cyclisme professionnel des projets alternatifs à l’image de celui porté par Pierre-Luc Périchon. A horizon 2026, il compte lancer une équipe agglomérant une multitude de sponsors minoritaires et le plus important d’entre eux ne pourra représenter plus de 20% du budget. L’objectif est de limiter les risques de dépendance à une seule entreprise et de favoriser la stabilité.

« A travers la multiplication de ses investissements dans le sport, dont notamment le cyclisme, INEOS s’est fait un nom auprès du grand public »

Sur la question du danger potentiel, c’est effectivement un point central. Considérons aussi et surtout que toutes les équipes n’ont pas la même attractivité pour les sponsors. Suite au retrait de Jumbo, l’équipe néerlandaise de Jonas Vingegaard est parvenue à combler assez rapidement ce départ avec l’arrivée de Lease a Bike. Pour les formations françaises, on a vu par le passé que cela pouvait être plus compliqué. Jean-René Bernaudeau a parfois rencontré des difficultés pour trouver un nouveau sponsor titre pour son équipe.

Ces dernières années, la discipline a attiré plusieurs grandes entreprises (INEOS, Red Bull…) et même des Etats (EAU, Kazakhstan, Bahreïn…). Quelles sont les motivations poussant ces investisseurs à miser sur le cyclisme ? L’arrivée de ces investisseurs ne risque-t-elle pas de chambouler les équilibres au sein du peloton ?

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