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La Bundesliga hermétique aux fonds de private equity ?

Photo PictureAlliance / Icon Sport

Pour la deuxième fois, les clubs professionnels allemands ont rejeté la semaine dernière la possibilité de faire entrer un ou plusieurs fonds de private equity dans une société commerciale affiliée à la DFL et chargée de vendre les droits TV de ses différentes compétitions. Un résultat qui a surpris certains dirigeants et qui met un peu plus en exergue le chemin différent emprunté par la Bundesliga au regard des choix opérés par ses concurrents européens. Décryptage.

Au pays de Friedrich List, ses idées trouvent toujours un certain écho. Du moins dans la sphère footballistique. Le père du Zollverein et théoricien du protectionnisme éducatif – selon l’économiste allemand un pays ne doit abaisser ses tarifs douaniers qu’à partir du moment où son industrie nationale a atteint une situation excédentaire permettant d’exporter une partie de sa production – aurait certainement approuvé les résultats du scrutin dernièrement organisé par la DFL.

Championnat majeur européen le plus réticent à ouvrir son économie à (tous) les vents de la mondialisation – le maintien de la règle du 50% plus une part en matière actionnariale illustre pleinement cet état d’esprit – la Bundesliga a une nouvelle fois marqué sa différence par rapport à ses rivaux européens mercredi dernier en votant contre la poursuite de discussions avec des fonds d’investissement concernant la cession de parts dans une société ad-hoc chargée de commercialiser les droits TV de ses compétitions.

« La majorité (des 36) clubs se sont exprimés en faveur du projet mais il a manqué 4 votes pour atteindre la majorité des deux tiers requise par le comité exécutif de la DFL pour continuer les discussions avec les investisseurs » a indiqué à la presse Hans-Joachim Watzke, Président du Borussia Dortmund et patron du conseil de surveillance de la DFL. En coulisses, certains dirigeants de la ligue allemande ont exprimé leur surprise quant à l’issue de ce scrutin, persuadés initialement que le vote allait déboucher sur un résultat en faveur de la poursuite des négociations avec les fonds.

La Bundesliga, un championnat solide financièrement

Ce n’est pas la première fois que la Bundesliga rejette l’appui financier de fonds de private equity.

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