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Le Celtic Glasgow entame-t-il un nouveau cycle de croissance économique ?

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Débarrassé de son rival du Rangers Football Club pendant 4 saisons, le Celtic Glasgow a pu empiler les titres nationaux sans pour autant croître économiquement. Dans ces conditions, une dépendance à la Ligue des Champions se dessine très clairement, ainsi qu’à la rivalité avec son principal adversaire, sans lesquelles le club au trèfle ne peut soutenir son train de vie. Analyse…

Quatre saisons sans les Rangers, voilà ce que vient de traverser le Celtic. Idéal pour le palmarès, qui s’est enrichi de quatre titres de champion supplémentaires. Beaucoup moins pour le suspens de la compétition, pour lequel Motherwell et Aberdeen, derniers dauphins en championnat écossais, n’ont pu faire grand-chose. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire… et sans revenus de billetterie, pourrait-on rajouter.

C’est ainsi que le taux de remplissage du Celtic Park n’a fait que régresser entre 2008 et 2016. A son paroxysme il y a 8 ans avec plus de 57 000 personnes de moyenne en championnat pour un peu plus de 60 000 places disponibles, le nombre de fidèles à chuter d’année en année pour passer sous la barre des 70% de remplissage l’année dernière avec 42 201 tickets vendus par match. Soit tout de même une baisse de plus de 26% en l’espace de 8 ans. Une tendance qui semble être corrélée à la relégation du club protestant, l’accumulation des derniers titres de champion ne permettant pas d’inverser celle-ci, bien au contraire.

Celtic Glasgow : la billetterie pour première source de revenus

Bien que sur le déclin, ces affluences permettent tout de même au club de profiter de confortables revenus de billetterie, aux alentours d’une trentaine de millions de Livres lors de chaque saison, dépassant régulièrement les 50% des revenus totaux du club. Cependant la tendance est encore une fois et logiquement à la baisse : les bons résultats de la saison 2012-2013, avec un 8e de finale contre la Juventus comme fait majeur, ne peuvent masquer une lente érosion des recettes de billetterie. La saison suivante marque un retour à la normale avec 28,2 M£ malgré une nouvelle qualification en phase de groupes de C1. Les 25 M£ de la saison dernière devraient cependant aisément être dépassées avec la nouvelle qualification en Ligue des Champions ainsi que le retour du Old Firm.

Concernant les autres sources de revenus, le merchandising suit la même courbe que la billetterie à l’exception de la saison 2015-2016, et semble donc également marquer une dépendance à la rivalité nationale ainsi qu’aux résultats européens. Enfin les droits TV nationaux étant en hausse mais particulièrement limités, ce sont bien les revenus en provenance de l’UEFA qui permettent ou non au budget du Celtic de basculer dans le vert. Sauf effort particulier, les résultats financiers du club sont donc systématiquement négatifs en l’absence de participation à la Ligue des Champions. Et la participation au tour principal de Ligue Europa la saison dernière ne fait que confirmer cette tendance.

Enfin, la masse salariale des Hoops, habituellement maitrisée quels que soient les résultats sportifs, a dépassé en 2015-2016 la barre symbolique des 70% des revenus du club – limite conseillée par l’UEFA dans le cadre du Fair-Play Financier. Les 71% enregistrés la saison dernière n’ont rien d’alarmant si ce n’est qu’ils mettent une fois de plus en avant la période de récession que le club catholique vient de traverser. Cependant, avec la hausse des revenus engendrée par la qualification européenne, les affiches de prestige qui l’accompagne – le FC Barcelone, Manchester City et le Borussia Mönchengladbach – et le retour de son grand rival dans les joutes nationales, nul doute que la tendance s’inversera lors de la saison en cours.

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Source photo à la Une : Flickr.com (Guillaume GogoCC BY-SA 2.0)

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