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« Le football moderne n’est pas qu’un sport, c’est sans doute le spectacle vivant le plus monétisable »

Interview Me Poulmaire
olrat / Shutterstock.com

A l’image des autres grands championnats européens, la Ligue 1 capte actuellement d’importants investissements provenant de l’étranger, via essentiellement des opérations de rachat. Pour comprendre l’essence de ce mouvement et les impacts sur l’avenir de notre championnat, Ecofoot.fr est allé interroger Me Didier Poulmaire, Avocat spécialiste en droit du sport ayant notamment participé à l’opération de rachat de l’Olympique de Marseille par Frank McCourt.

Comment expliquez-vous la vague d’investissements étrangers déferlant depuis quelques années sur le football français ?

Deux raisons majeures expliquent cette évolution. La première est que le football français a longtemps été sous-évalué alors que c’est un des pays qui est le plus pourvoyeur de talents dans le football mondial. Il n’y a qu’à regarder le classement des pays exportant le plus leurs joueurs à l’étranger ou encore celui des pays ayant formé le plus de joueurs présents lors de la dernière Coupe du monde : c’est la France qui arrive en tête.

La seconde raison est que la libéralisation de l’économie du sport en France a été plus longue à émerger qu’ailleurs, en raison de la forte présence historique de la sphère publique dans le financement du sport et dans la propriété des stades. Aujourd’hui les choses évoluent et c’est une nécessité pour que le football français reste compétitif vis-à-vis des autres championnats Européens. L’opération que nous avons conduite pour le rachat de l’Olympique de Marseille par le groupe McCourt a été me semble-t-il une étape clé dans cette évolution.

Les clubs français sont regardés aujourd’hui différemment et ils constituent des cibles de 1er choix pour tout investisseur qui souhaite acquérir une position stratégique dans le football mondial.

Que recherchent ces investisseurs en achetant des clubs français ? 

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