Comment engager une politique éco-responsable efficace permettant de réduire l’impact de ses activités sur l’environnement ? En lançant l’initiative Fair Play For Planet, Julien Pierre, ex-rugbyman professionnel et directeur du développement de la Section Paloise, cherche à aider les organisations sportives à mieux définir leur politique environnementale pour obtenir des résultats tangibles dans la durée. Il nous en dit plus sur cette nouvelle aventure lors d’un entretien accordé à Ecofoot. Propos recueillis par Karim Ghariani.
Comment percevez-vous l’évolution de l’engagement du mouvement sportif français concernant les questions environnementales ? Les enjeux sont-ils désormais bien compris et pris en compte par les différents acteurs de l’industrie sportive hexagonale ?
Quand j’ai commencé ma carrière dans le rugby, la discipline entamait sa professionnalisation. Vingt ans plus tard, les clubs ont totalement professionnalisé leur fonctionnement. Dans ce mouvement de structuration, ils n’ont pas oublié les sujets RSE. Depuis longtemps maintenant, les clubs sont engagés sur le terrain social et sociétal. Car ils sont beaucoup sollicités par les associations et autres organisations caritatives de leur territoire. Et, c’est vrai, par le passé, les questions environnementales étaient moins abordées par les clubs professionnels. C’était sans doute lié au secteur d’activité. Le sport professionnel a longtemps été synonyme de consommation, de déplacement de supporters et donc d’émission de CO2.
Mais la donne a évolué ces dernières années. Les clubs sont progressivement montés en puissance sur les questions liées à la préservation de l’environnement et à l’écologie. Au départ, sans beaucoup communiquer, ils ont commencé à structurer leurs engagements. En changeant de modèle, les clubs cernent des opportunités pour attirer de nouveaux partenaires et spectateurs, fédérer de nouvelles communautés, renforcer les liens avec leurs collectivités… Toutes les parties prenantes ont intérêt à se saisir de tels sujets, pour le bien de tous.
Selon-vous, le mouvement sportif français est-il en avance ou en retard dans la prise en compte des problématiques environnementales par rapport à ses concurrents européens ?
