Fin juillet, le Paris FC a officialisé l’entrée du Royaume de Bahreïn dans son capital social à hauteur de 20%. Un nouveau partenaire qui doit permettre au club parisien de renforcer son projet de développement. Mais sa direction ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : d’autres partenaires devraient intégrer le capital social du Paris FC dans le courant de la saison 2020-21. Pierre Ferracci, Président du Paris FC, revient pour Ecofoot sur l’arrivée du Royaume de Bahreïn en tant qu’actionnaire tout en faisant un point complet sur les nouveaux projets portés par le PFC. Entretien.
L’entrée du Royaume de Bahreïn dans le capital social du Paris FC a surpris beaucoup de monde dans le milieu du football. Quand et comment avez-vous initié les discussions avec un si puissant investisseur ?
Il faut toujours une part de chance pour amorcer un tel dossier. Nous avons été mis en relation par un intermédiaire proche de la royauté bahreïnie. Le premier contact direct a été établi au mois d’octobre dernier. Puis les négociations ont réellement démarré au mois de mars.
Bien entendu, la crise sanitaire a perturbé l’avancée des discussions. Je suis rentré de ma dernière visite à Manama (ndlr : capitale du Royaume de Bahreïn) le 09 mars dernier. Et, une semaine plus tard, nous étions tous confinés. Les négociations se sont ensuite poursuivies à distance, via Skype, Zoom ou encore Teams. Elles ont été intenses jusqu’à la signature de l’accord.
Comment avez-vous convaincu votre partenaire bahreïni d’investir au Paris FC ?
Dans un premier temps, nous avons cherché à bien comprendre pourquoi le Royaume du Bahreïn cherche à investir dans le sport. Car l’entrée au capital du Paris FC n’est pas le premier mouvement opéré par le pays dans le sport. Le Bahreïn est aujourd’hui actionnaire majoritaire du constructeur McLaren, célèbre pour son écurie de Formule 1, équipée depuis trois saisons maintenant de moteurs Renault. Le pays a également investi de manière significative ces dernières années dans le cyclisme professionnel à travers l’équipe Bahrain-McLaren, anciennement appelée Bahrain-Merida.
Les investissements opérés par le Royaume de Bahreïn dans le sport répondent à une stratégie globale de Soft Power, visant à accroître la visibilité et la notoriété du pays tout en construisant de nouvelles relations politiques et économiques à grande échelle. Une stratégie de diplomatie sportive qui ressemble à la politique mise en place par certains de ses voisins du Golfe dont les Emirats Arabes Unis, le Qatar ou encore l’Arabie Saoudite.
Enfin, le Royaume de Bahreïn a cherché ces dernières années à développer activement ses relations avec la France, notamment au niveau politique, économique, militaire, scientifique ou encore culturel. Un accord de coopération a notamment été conclu dernièrement avec le Musée du Louvre, sur le modèle du partenariat ayant donné naissance au Louvre Abou Dhabi. Le moment était donc opportun pour évoquer un partenariat au niveau footballistique.
Le savoir-faire du Paris FC en matière de formation a-t-il été un élément déterminant pour convaincre votre nouveau partenaire de s’engager à vos côtés ?
