Alors que de nombreux dirigeants du sport professionnel français s’inquiètent des conséquences économiques liées à la suspension des compétitions en raison de la crise sanitaire provoquée par le COVID-19 ; le sport amateur hexagonal ne sera également pas épargné par les difficultés. Pour Thierry Nauleau, Spécialiste de l’économie des associations sportives et Fondateur de Nauleau Sport, cette situation doit provoquer une réflexion globale sur le modèle économique du sport amateur français. Entretien.
De nombreux articles sont parus ces derniers jours pour évoquer l’impact économique de la suspension des compétitions sur les clubs professionnels français. Mais qu’en est-il pour le sport amateur ? Certains clubs amateurs risquent-ils de disparaître en raison de la suspension de leurs activités ?
La suspension des activités, et pour certains clubs (les sports d’hiver) la fin prématurée de la saison sportive aura nécessairement un impact économique pour toute structure sportive.
La solidité financière des clubs amateurs dépend autant du projet sportif, que du modèle économique, lui-même diversement sensible à la nature des ressources de l’association. Et enfin de l’approche patrimoniale ou non voulue par les dirigeants.
Les clubs les plus impactés seront à priori les clubs employeurs, car ils doivent supporter des charges fixes importantes avec une diminution brutale des recettes. Mais les mesures d’urgence, mises en place par le gouvernement pour protéger l’emploi, sont les bienvenues. J’espère qu’elles vont limiter le nombre de défaillance dans la branche du sport.
