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Les collectivités sont-elles à la hauteur des enjeux du sport féminin ?

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La disparition ces dernières semaines de plusieurs clubs féminins de haut niveau a mis un peu plus en exergue les difficultés rencontrées par ces structures pour bâtir un modèle efficient tant sur le plan sportif qu’économique. Certains dirigeants n’hésitent pas à pointer du doigt une implication trop molle des collectivités pour expliquer les défaillances. Mais qu’en est-il réellement ? Décryptage.

Stupeur dans le handball professionnel féminin français ! Au mois de décembre dernier, coup sur coup, deux clubs ont brutalement disparu du haut niveau en raison de graves problèmes financiers. Suite à sa liquidation judiciaire prononcée par le Tribunal de Commerce d’Orléans, le Fleury Loiret Handball a ainsi mis la clé sous la porte alors que le club était encore champion de France en 2015 ! Même scénario quelques jours plus tard pour Bourg-de-Péage Drôme Handball, alors lanterne rouge de Ligue Butagaz Energie.

Si, du côté du club drômois, on n’hésite pas à désigner l’ancienne direction comme responsable de cette situation – avec une dette plus importante qu’annoncée et qui aurait atteint 1,3 m€ ne permettant pas à la structure de poursuivre ses activités – les décideurs du Fleury Loiret Handball ont publiquement dénoncé la position tenue par les collectivités pour justifier le cruel scénario de la liquidation judiciaire provoquant le licenciement de 16 salariés dont 9 joueuses professionnelles. En cause : une subvention exceptionnelle de 100 000 € qu’Orléans Métropole aurait finalement refusé de verser pour aider le club à surmonter cette période de turbulences financières.

Une responsabilité que refusent néanmoins d’endosser les élus locaux. « Au regard du déficit du club, il faudrait que la Métropole apporte au moins 150 000 € d’aides exceptionnelles chaque année pendant trois ans. Moi je considère qu’avec la situation financière de la collectivité, ce n’est pas possible. Nous avons d’autres priorités lourdes à gérer » avançait ainsi au mois de novembre dernier Serge Grouard, Maire d’Orléans et Président d’Orléans Métropole, à nos confrères de France Bleu.

Des collectivités pas au rendez-vous ?

Les difficultés financières traversées par le sport féminin de haut niveau ne sont pas l’apanage du handball français. Dernier exemple en date : le club de rugby féminin de Chilly-Mazarin a décidé de mettre fin prématurément à sa saison d’Elite 1 (D1 féminine de rugby) en raison d’un nombre trop important de blessures. Un cas qui souligne le calendrier difficilement gérable pour les rugbywomen obligées de concilier pratique sportive de haut niveau et activité professionnelle.

Face à ce marasme, les collectivités en font-elles assez pour aider le sport féminin français de haut niveau à grandir ?

Les collectivités sont-elles à la hauteur des enjeux du sport féminin ?
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