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Coupe du monde à 48 : le casse-tête américain ?

Photo SUSA / Icon Sport

Quel format de compétition un organisateur doit-il privilégier pour maintenir voire renforcer l’attractivité de son tournoi ? C’est à cette question que la FIFA a dernièrement dû répondre en élargissant la Coupe du Monde à 48 nations à partir de l’édition 2026. Une équation qui n’est pas si simple à résoudre car de nombreux paramètres sont à prendre en compte en matière d’équité sportive, de problématique de calendrier, de lisibilité auprès du grand public ou encore de développement économique. La FIFA a-t-elle fait le bon choix en retenant la formule 12 groupes à 4 équipes avec qualification des 8 meilleurs troisièmes pour les 16èmes de finale ? Richard Duhautois et Luc Arrondel, Economistes-Chercheurs respectivement au CNAM et au CNRS, se penchent sur la question.

La première Coupe du monde de la FIFA a eu lieu en 1930 organisée et remportée par l’Uruguay. Ce premier tournoi consistait en un seul tournoi final de treize équipes nationales. La compétition a été élargie ensuite à seize équipes qualifiées lors des phases éliminatoires, puis à 24 en 1982 et à 32 en 1998. A partir de la Coupe du monde 2026, qui se déroulera conjointement au Canada, aux États-Unis et au Mexique, le nombre d’équipes qualifiées pour la phase finale passera de 32 à 48 équipes.

Le format de la compétition a également évolué au cours du temps. Si la formule la plus fréquente consistait à jouer une phase de poules puis des matchs à élimination directe, certaines éditions ont proposé des formats plus originaux. Les tournois de 1934 et 1938 ne comprenaient que des rencontres à élimination directe, celui de 1950 organisait un mini championnat (sans finale) après la phase de groupes, ceux de 1974 à 1982 voyaient se dérouler deux phases de poules avec une finale (voire des demi-finales en 1982). Parfois, le nombre d’équipes qualifiées et le format adopté compliquaient le schéma de qualification : ainsi de 1986 à 1994, les organisateurs ont eu recours au principe des meilleurs troisièmes pour obtenir une puissance de 2 nécessaire à la phase d’élimination directe. Le nombre d’équipes du prochain mondial américain ayant augmenté de 50% par rapport au précédent impliquait de repenser le « système ». Différents critères de choix s’imposent : équité sportive, nombre de matchs, durée du tournoi, jours de récupération…

La proposition initiale était de diviser les 48 équipes en 16 groupes de trois de telle sorte que les deux premiers de chaque groupe se qualifient pour les 16èmes de finale. L’intérêt de cette formule était de garantir un tournoi qui se déroule sur 32 jours maximum, d’avoir directement une puissance de 2 pour les matchs à élimination directe et surtout de maintenir le nombre de matchs maximum à 7, comme les compétitions précédentes. Sur l’ensemble de la compétition, 80 matchs seraient joués. Celle qui a été retenue est une formule à 12 groupes de quatre avec qualification des huit meilleurs troisièmes pour les 16èmes de finale. Dans ce cas, 104 matchs seront joués. De nombreux chercheurs se sont intéressés aux avantages et inconvénients de ces différents formats.

Fallait-il privilégier des poules à 3 ou 4 équipes ?

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