Interview

USL Dunkerque, cap sur la Ligue 2 ?

Moderniser ses infrastructures pour générer de nouvelles recettes et accéder (de nouveau) au professionnalisme. C’est le pari que tente de relever l’USL Dunkerque qui se fixe, à moyen terme, de monter en Ligue 2, grâce notamment aux nouveaux revenus qui seront générés à partir d’un stade Marcel Tribut entièrement rénové. Pour mieux comprendre la stratégie orchestrée par le club nordiste de N1, Ecofoot.fr s’est entretenu avec Edwin Pindi, Secrétaire Général de l’USL Dunkerque.

L’USL Dunkerque a terminé la saison 2018-19 au 11ème rang de National 1. Est-ce un classement conforme à vos objectifs ?

Ce fut une saison compliquée, il ne faut pas se le cacher. Nous terminons à la 11ème place mais nous avons évolué une grande partie de la saison dans la zone de relégation. Sur l’ensemble de l’exercice, nous avons sorti la tête de l’eau à 4 reprises. Heureusement, au bon moment !

Nous avons complètement raté notre entame de saison. Lorsque notre nouveau coach, Claude Robin, est arrivé au club (ndlr : après 8 journées), nous ne comptions que 3 points ! Et nous avons atteint la trêve hivernale avec seulement 13 petites unités. A ce moment-là, nous étions avant-derniers du classement. En revanche, lors de la deuxième partie de saison, nous sommes parvenus à glaner 30 points. On se classe au deuxième rang de National sur la phase retour.

On revient de très loin ! Ce maintien constitue une réelle satisfaction étant donné le début de saison. C’était vraiment indispensable de l’arracher compte tenu de notre plan de développement. Une descente aurait mis un véritable coup de frein à notre stratégie.

Quels étaient les objectifs initiaux du club en cette saison 2018-19 ?

Nous connaissons très bien ce championnat de National 1. Cela fait six saisons d’affilée que nous évoluons à ce niveau. Le championnat est très homogène. Peu d’équipes en début de saison peuvent se targuer d’ambitionner la montée. Hormis les clubs venant du monde professionnel ou certaines formations investissant des moyens relativement importants, comme Chambly.

A Dunkerque, nous étions partis sur une saison de transition. Même si nous avions terminé dans le premier tiers lors des derniers exercices, nous savions que nous pouvions rencontrer quelques difficultés car nous avions profondément renouveler notre effectif. Néanmoins, nous ambitionnions au départ plutôt une place dans le ventre mou du classement, entre le 8ème et le 12ème rang.

Au final, nous avons atteint nos objectifs. Nous avions vu juste (rires) ! Mais cette 11ème place ne reflète pas la saison que nous avons traversée au club.

Par le passé, la direction du Paris FC nous avait fait part des contraintes spécifiques pesant sur les clubs évoluant au sein du championnat de N1. Elle avait alors qualifié cette compétition de « mouroir ». Êtes-vous en accord avec cette analyse ?

C’est un championnat extrêmement exigeant. Des contraintes économiques fortes pèsent sur les clubs de National 1. Les clubs supportent d’importantes masses salariales par rapport à leur chiffre d’affaires. Les joueurs ne sont pas professionnels statutairement mais ils vivent de leur métier. Sans oublier qu’en N1, vous n’avez pas la possibilité de reclasser un joueur professionnel en amateur comme c’est le cas en N2 ou N3. Le club est alors obligé de lui proposer un salaire minimum tenant compte de son parcours au niveau professionnel. Un club de N1 est également obligé de disposer d’un entraîneur professionnel. Les frais de déplacement sont également très importants dans ce championnat.

Alors que le championnat n’est pas professionnel, nous supportons des frais dignes d’un club pro. Et nous ne percevons pas de recettes télévisuelles. Nous sommes coincés entre deux eaux. C’est en effet un championnat très difficile.

L’USL Dunkerque affiche un budget de l’ordre de 2 M€ par saison. Comment est aujourd’hui financé ce budget ? Quelle est la part des revenus commerciaux ?

To Top
Send this to a friend