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Interview

« Le sport professionnel français a beaucoup de fragilités »

Cal Sport Media / Alamy Stock Photo

Les clubs professionnels et amateurs français parviendront-ils à surmonter financièrement plusieurs mois de suspension des compétitions ? Alors que la crise s’annonce rude pour l’industrie sportive dans son ensemble, Me Thierry Braillard, ancien Secrétaire d’Etat chargé des Sports et nouvellement nommé Président de la Fondation du Sport Français, appelle à la mobilisation pour soutenir le tissu associatif sportif français. Tout en proposant de nouvelles réformes pour rehausser la compétitivité du sport professionnel hexagonal. Entretien.

De nombreux clubs de football amateur que nous avons interrogés récemment nous ont indiqué être inquiets quant aux conséquences économiques à court et moyen terme de la crise du COVID-19. Certaines formations travaillent actuellement sur un budget 2020-21 en fort repli et d’autres se demandent comment ils vont financer la continuité de leurs activités. Des clubs qui ont en plus subi au cours des dernières années une baisse générale des subventions versées par les collectivités. Ne craignez-vous pas une érosion du tissu associatif sportif français lors des mois à venir ? Faut-il mettre en place des mesures spécifiques pour accompagner les clubs amateurs dans ce contexte de crise ?

Il faut mettre en place un véritable Plan Marshall pour le sport. Le sport professionnel est actuellement accompagné par les mesures mises en place par l’Etat aux entreprises. De son côté, le sport amateur subit plus encore cette crise sanitaire après avoir constaté, année après année, une érosion budgétaire. Cela m’apparaît antinomique avec la magnifique perspective d’accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris en 2024.

Je sais que le CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français) réfléchit à la meilleure façon de répondre à ce dramatique constat et je discute souvent avec Denis Masseglia. La Ministre des sports a pleinement conscience de la situation de bon nombre de clubs amateurs de proximité. Je leur ai dit que la Fondation du Sport Français était un outil indispensable et pertinent pour proposer un soutien financier aux associations sportives. J’ai bon espoir que nous aboutissions bientôt sur du concret.

« Le sport professionnel français a beaucoup de fragilités »
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