Après avoir conclu des accords avec le Milan AC ou encore l’Olympique de Marseille, Puma semble continuer à redéfinir sa stratégie d’investissements dans le football. La presse espagnole révèle en effet qu’un accord devrait être signé entre la marque allemande et Valencia CF, actuellement troisième de Liga. Par Guillaume Monteiro.
Après des dernières saisons en dents de scie, le Valencia CF semble avoir retrouvé un minimum de sérénité en cet exercice 2017-18. Actuellement sur le podium du championnat et quasiment assuré de participer à la Ligue des Champions la saison prochaine, le club a choisi cette période faste sur le plan sportif pour chercher un nouvel équipementier. Sous contrat avec Adidas jusqu’en 2019, le club avait indiqué il y a quelques semaines ne pas vouloir continuer avec la marque aux trois bandes. En effet, les dirigeants souhaitaient avant tout trouver un partenaire technique qui souhaite établir une étroite collaboration avec le club. Ce qui n’est pas forcément le cas aujourd’hui avec Adidas, étant donné les objectifs de la firme allemande.
La compagne de prospection menée par Valencia CF a suscité de nombreuses convoitises de marques dites outsiders aux deux géants que sont Nike et Adidas. Si New Balance a été évoqué à un moment, c’est Puma qui devrait finalement remporter la mise comme l’a annoncé le quotidien espagnol Marca. Un contrat de quatre ans, jusqu’en 2022, qui devrait permettre au club de Valence de toucher environ 4 M€ par an (sans compter d’éventuelles primes de performance). Un chiffre plus de deux fois supérieur au contrat qui lie le club avec Adidas, ce dernier étant de 1,7 M€ par an. De plus, Valencia CF deviendrait le club phare de Puma en Espagne car la marque ne compte qu’un seul club en Liga avec Eibar. Un point auquel tenait fortement le club et qui n’aurait pas été possible avec Nike, équipementier du FC Barcelone, ou Adidas, équipementier du Real Madrid.
Ce contrat pourrait faire du bien aux comptes du club de Valence, qui a subi des pertes pour la quatrième année consécutive lors de la saison dernière. Ajouté aux retombées économiques de la très probable participation en Ligue des Champions la saison prochaine, et le projet de nouveau stade qui semble davantage se dessiner, cela pourrait redonner le sourire aux dirigeants du club.
Puma revoit à la hausse sa politique d’investissements au sein du football
Chez Puma aussi, on retrouve le sourire depuis quelques mois maintenant. Après des bénéfices en chute libre sur la période 2011-2013, la marque avait décidé de revoir sa stratégie commerciale sous l’impulsion de son nouveau patron Björn Gulden. Ce dernier a remis le football au cœur du développement de la marque grâce à la signature de contrats avec l’Olympique de Marseille, Palmeiras ou l’équipe nationale du Sénégal. Une impulsion qui ne semble pas être remise en cause par l’annonce du désengagement de Kering au sein de l’équipementier sportif.
D’ailleurs, ce qui a surtout marqué les esprits ces derniers mois, c’est l’accord trouvé avec le Milan AC, qui a poussé le club rossonero à rompre le contrat qui le liait avec son équipementier historique Adidas. Une preuve de l’attrait nouveau de cette marque qui est toujours considérée comme l’éternel outsider derrière les deux géants du sportswear. Un fait qu’il faut également associer à de nouveaux choix de stratégies de la part des clubs, qui préfèrent parfois être en tête de liste d’un sponsor potentiellement moins « prestigieux » que rejoindre la masse de clubs déjà sponsorisée par Nike ou Adidas.
Point noir cependant pour Puma, la non-participation de l’Italie au Mondial en Russie. Cette compétition étant un vecteur de visibilité colossal, cette absence pourrait être dommageable pour la marque. Qui comptera tout de même sur la Suisse, l’Uruguay et le Sénégal l’été prochain.
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