Ecofoot.fr poursuit sa série d’articles au sujet du modèle économique des clubs français et européens. Aujourd’hui, c’est au tour de Jérémie Bastien, Maître de Conférences en Sciences Economiques à l’Université de Reims Champagne-Ardenne de détailler ses réflexions sur les modèles les plus performants au sein du football européen. Deux clubs, générant chaque année des profits et maintenant un haut niveau de compétitivité sportive, sont érigés en exemple.
Remarque préliminaire
Votre question concernant les clubs parvenant à concilier bonnes performances sportives et économiques parait simple au premier abord mais elle est en réalité extrêmement compliquée. Le football européen est composé de clubs aux modèles économiques très différents. Et même s’il existe une corrélation forte entre budget ou masse salariale et résultats sportifs, l’exercice qui consiste à dégager des bons élèves alliant développement sportif et pérennité financière n’est pas si simple.
Catégorisation des clubs de Ligue 1
Quand on analyse les comptes des clubs de Ligue 1 de ces dernières années, il est possible de les classer en trois catégories distinctes. Le premier groupe recense les clubs qui comptent grandement sur leur actionnaire pour financer leurs activités. On dit alors qu’ils subissent une contrainte budgétaire molle. De manière récurrente, ces clubs affichent un résultat net négatif. A mes yeux, ce modèle économique n’est pas très intéressant car il implique une trop grande dépendance à l’actionnaire. Le club finance alors son développement à crédit et ce n’est donc pas un modèle durable. Dans cette catégorie, on y retrouve des clubs tels que l’Olympique de Marseille ou encore le LOSC. On pourrait également y classer le Paris Saint-Germain. Même si le PSG a affiché un résultat net positif au cours des dernières saisons, les apports de son actionnaire sont en réalité déguisés en accords de sponsoring conclus avec des entités qataries.
