Parmi les 736 joueurs disputant le Mondial 2018 en Russie, seulement 18% d’entre eux sont nés au mois d’octobre, novembre ou décembre. Un faible pourcentage qui n’est pas le fruit du hasard.
L’analyse de Bastien Drut : La raison de ce phénomène est ce que l’on appelle l’« effet d’âge relatif » (relative age effect). Dans de nombreux pays, les enfants sont classés du 1er janvier au 31 décembre dans les écoles de football : les enfants nés en janvier ont quasiment un an de plus que ceux nés en décembre. Ils sont donc plus forts, courent plus vite et sont plus facilement détectés par les recruteurs. Dès lors, indépendamment des qualités physiques et techniques intrinsèques, les footballeurs les plus âgés de leur catégorie ont une probabilité plus élevée que les joueurs les plus jeunes d’être identifiés comme étant des éléments à fort potentiel.
Bastien Drut est l’auteur de l’ouvrage Mercato : L’économie du football au XXIème siècle
