Les crises sont généralement favorables à l’innovation. Un adage que confirme à la perfection le BLMA. Malgré le contexte extrêmement difficile, le club montpelliérain de basket féminin n’a cessé de proposer des innovations – notamment sur les canaux numériques – pour contenter sa communauté et enrichir sa stratégie commerciale. Une démarche qui s’inscrit dans une politique globale de structuration du club entamée il y a 4 ans. Lors d’un entretien accordé à Ecofoot.fr, Laurent Tizon, Directeur du Développement du BLMA, revient en détail sur la stratégie de croissance orchestrée par les Gazelles tout en évoquant les dispositifs mis en place ces derniers mois pour essayer de réduire l’impact de la crise sur la vie du club.
Quels sont les principaux piliers de la stratégie de développement commercial du BLMA ? Quels sont les arguments mis en avant pour convaincre les annonceurs ?
L’univers concurrentiel est très dense au sein de l’agglomération montpelliéraine. Nous devons composer avec la concurrence du football, du rugby, du handball, du volley, du water-polo ou encore du hockey sur glace. Et les 7 clubs évoluent dans l’élite de leur discipline. La concurrence est féroce même si elle est très saine entre nous.
Pour se démarquer, nous mettons tout d’abord en avant notre atout qui saute aux yeux : le BLMA est le seul club professionnel de l’agglomération 100% féminin ! Nous comptons 350 licenciées. Et le BLMA ne vit nullement dans l’ombre d’une section professionnelle masculine. Certes, la section féminine du MHSC joue régulièrement les premiers rôles en D1 Arkema. L’équipe lutte quasiment chaque année pour une place sur le podium alors que la concurrence s’intensifie avec notamment l’OL de Jean-Michel Aulas ou encore le PSG de Nasser Al-Khelaifi. Mais les résultats du MHSC sont éclipsés par les performances de l’équipe masculine. C’est la même chose pour la section féminine du MHR.
Notre objectif est de faire du BLMA un leader du sport indoor féminin sur l’ensemble du pourtour méditerranéen ! Nous voulons rayonner de Perpignan jusqu’à Monaco. Il y a beaucoup de clubs professionnels dans cet espace géographique mais, en revanche, les clubs de haut niveau exclusivement féminins sont très peu nombreux ! Et nous bénéficions d’une réelle légitimité sportive pour ambitionner un tel rayonnement. Lors de chaque saison, le BLMA joue les premiers rôles sur le plan national et européen. Ces dernières années, le BLMA a réalisé de très belles performances sur la scène continentale avec notamment une finale d’Eurocup sur la saison 2018-2019. Et, l’an dernier, avant l’interruption liée à la crise sanitaire, nous étions qualifiés pour les quarts de finale de l’EuroLeague Women (ndlr : le BLMA devait affronter la formation russe de l’UMMC Iekaterinbourg) soit le TOP 8 européen.
« Faire du BLMA un leader du sport indoor féminin sur l’ensemble du pourtour méditerranéen »
La dynamique sportive du club est vraiment intéressante. Enfin, pour contribuer à l’élargissement de notre rayonnement, nous pouvons compter sur les nombreuses internationales de notre effectif ! Nous comptons dans nos rangs l’une des trois meilleures meneuses d’Europe en la personne de Julie Allemand (ndlr : internationale belge) mais également Ana Davobic (internationale serbe) et Napheesa Collier (internationale américaine). Côté Equipe de France, nous ne sommes pas en reste avec dans nos rangs Diandra Tchatchouang et Romane Bernies.
Le BLMA a-t-il investi ces dernières années dans l’expérience match et l’événementiel pour renforcer son attractivité aux yeux des annonceurs ?
