Interview

« Nous souhaitons donner une résonnance nationale au sponsoring local »

Mutualiser les espaces de sponsoring d’une centaine de clubs locaux pour favoriser l’engagement de marques à dimension nationale dans le sport amateur. C’est la brillante idée concrétisée par la plateforme La Centrale du Sport via un premier accord conclu avec Unibet. L’opérateur de paris en ligne s’est engagé à fournir les équipements d’une centaine de clubs amateurs contre un espace de visibilité sur les maillots. Mickael Bardes, Co-Fondateur de la Centrale du Sport, nous en dit plus sur ce nouveau dispositif devant aider les clubs amateurs dans leur financement.

Comment avez-vous eu l’idée de mutualiser les espaces maillot des clubs amateurs pour favoriser des accords avec des annonceurs à dimension nationale ?

A la base, La Centrale du Sport est une plateforme d’achat en équipements sportifs. Nous l’avons lancée en 2016. Elle est née d’une volonté d’accompagner le sport amateur dans sa structuration et son développement. Pour un club amateur, ce n’est jamais simple de gérer la question des équipements. C’est souvent un bénévole qui doit s’occuper des équipements de plusieurs centaines de licenciés. Nous mettons alors à disposition un outil intuitif qui permet aux clubs de rationaliser leurs achats de manière simple et surtout, avec l’assurance de bénéficier des meilleures offres. Cela constitue alors un gain de temps mais aussi d’argent pour des clubs amateurs qui ne roulent pas sur l’or !

En menant nos activités, nous avons constaté que 60% des maillots livrés aux clubs amateurs comprenaient un sponsor. Nous n’avons donc pas inventé le sponsoring (rires) ! Mais, en parallèle, nous avons fait deux constats. Premièrement, la gestion du sponsoring se fait de manière très locale et artisanale. Par exemple, le parent d’un licencié qui décide d’associer son entreprise au club. Cela reste du bricolage et cela ne permet pas de sécuriser des budgets dans la durée. Et, dans le même temps, de nombreuses entreprises à dimension nationale souhaitent investir dans le sport amateur. Mais elles ne bénéficient pas des outils nécessaires pour rationaliser une telle stratégie. Les investissements sont réalisés au niveau local sans cohérence nationale. Il n’y a pas de transmission de « savoir-faire ».

Via nos outils développés pour notre cœur de métier, nous avons alors imaginé pouvoir mettre en relation plus facilement les grandes marques et le monde amateur pour y conclure des partenariats « gagnant-gagnant ». Depuis près de trois ans, nous avons construit un véritable canal de confiance avec les clubs amateurs. Plus de 12 000 associations ont déjà utilisé notre plateforme pour comparer les prix des équipements. Et avec les datas dont nous disposons, nous pouvons vraiment optimiser les investissements des annonceurs dans le football amateur. A travers notre démarche, nous souhaitons donner au sponsoring local – qui constitue un support authentique – une résonnance nationale.

Le partenariat signé avec Unibet constitue-t-il la première incursion de La Centrale du Sport dans le sponsoring ?

Des premières opérations avaient été montées au préalable. Par exemple, nous avions été sollicités par l’agence du Crédit Agricole Centre Loire pour équiper 90 clubs amateurs. Nous avions également mené une opération de ce type pour Justin Bridou concernant le rugby.

Un de nos primo-investisseurs, Guillaume Sarfati, a rejoint pleinement La Centrale du Sport en début d’année pour lancer réellement ce projet. Il a quitté Deezer pour nous aider à structurer le modèle. Et Unibet est le premier annonceur à adhérer formellement à une telle opération.

Comment ont été initiées les discussions avec Unibet ?

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