Interview

Comment accroître ses revenus de snacking lors des jours de match ?

revenus restauration clubs de foot
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Dans leur volonté d’améliorer l’expérience stade tout en augmentant le panier moyen des spectateurs, les clubs de football professionnel cherchent à améliorer les différentes prestations délivrées lors des jours de match. A ce titre, la société Digifood a mis en place des solutions innovantes dans le domaine de la restauration permettant aux clubs d’accroître sensiblement les revenus de snacking par spectateur. Ecofoot.fr a échangé cette semaine autour de cette problématique avec Ronald Gautruche, CEO de la jeune entreprise française.

Pouvez-vous nous décrire les activités de Digifood ?

Digifood est une startup spécialisée dans la restauration innovante et dédiée à l’événementiel. Nous ciblons exclusivement les lieux à forte affluence… Le stade en général est donc un lieu ad hoc.

La commande en ligne, la livraison à la place sont quelques-unes des solutions que nous proposons afin de permettre à tous les spectateurs de profiter pleinement de leur match et d’enrichir leur expérience stade.

Quel est le modèle économique de Digifood ? Quel budget un club sportif doit-il prévoir pour adopter vos solutions dans son enceinte ?

Tous les stades sont différents. Certains sont modernes, d’autres plus vétustes…certains sont gigantesques, d’autres à taille humaine… Il est impossible d’en ressortir un modèle généraliste. Nous nous efforçons de proposer un modèle gagnant pour chaque enceinte.

Dans certains cas, nous agissons en tant que prestataire technique. Nous fournissons les différentes solutions. Pour d’autres, nous devenons un véritable opérateur digital et nous gérons tous les domaines liés au snacking lors des jours du match : le personnel, la matière première, les investissements techniques…

Avec quels clubs de football collaborez-vous aujourd’hui ?

Nous collaborons avec une quinzaine de clubs et stades comme l’Olympique de Marseille, l’OGC Nice, le Stade de France ou le TFC. Nous sommes essentiellement implantés en France et en Espagne pour le football. Nous sommes également de grands fans de rugby et basket. Notre activité ne se limite pas qu’au football.

Dans quelle mesure les différentes solutions (bornes tactiles, vente ambulante) et les canaux de distribution (click and collect, livraison à la place) mis en place par Digifood permettent d’accroître les recettes de snacking par spectateur ? Avez-vous des KPIs à nous communiquer à ce sujet ?

Il s’agit là, de comprendre les différents enjeux. D’une part, les bornes tactiles ou les caisses enregistreuses sont des outils destinés à conclure des ventes dites physiques. Les ventes en buvette que tout le monde connaît et a déjà vécu. Notre but est d’améliorer l’efficacité des buvettes pendant les traditionnels temps forts c’est-à-dire juste avant le match et à la mi-temps. Ces outils permettent d’engranger plus de commandes/minute, et donc permettent aux spectateurs de moins faire la queue.

D’autre part, la vente en ligne et la vente ambulante sont quant à elles des nouveaux canaux de vente, qui permettent, sans cannibaliser les ventes physiques, de toucher plus de spectateurs. Notamment ceux qui ont abandonné l’idée d’aller faire la queue en buvette. Ces canaux complètent les méthodes de distribution classiques et permettent aux spectateurs de bénéficier d’un service additionnel, en recevant ses produits en restant assis à leur place. Nous avons aussi la vente à distance, un nouvel outil qui fait suite à nos nombreux échanges avec les personnes à mobilité réduite se trouvant à des endroits où les accès aux buvettes sont très compliqués.

En combinant l’ensemble de nos solutions, il est alors possible de multiplier par deux le chiffre d’affaires de la restauration lors des jours de match !

Au-delà de l’optimisation des revenus de snacking par spectateur, vos solutions permettent-elles aux clubs de fidéliser voire de conquérir de nouveaux publics ?

C’est une excellente question. Il faudrait la poser à vos lecteurs ! Les données collectées appartiennent aux clubs. La véritable question est de savoir si la personne qui vient au stade est un spectateur ou un consommateur.

Tout ce que je sais, c’est qu’un fan heureux est une personne qui a vu son équipe gagner et qui a pu profiter d’une bière et d’un hot dog livrés à sa place en moins de 5 minutes, le tout avant que tous ses voisins n’aient décidé de se lever pour aller à la buvette.

Par ailleurs, nous avons pu observer que notre taux d’utilisatrices était bien supérieur au ratio de spectatrices présentes dans les enceintes sportives. Nos solutions plaisent donc particulièrement à la clientèle féminine.

Quels sont les prochains projets de développement de Digifood ?

Après l’Espagne, nous rêvons d’aller en Allemagne. Les habitudes de consommation sont différentes des nôtres, mais tout aussi intéressantes.

Parallèlement, nous sortirons prochainement de nouveaux outils que nous avons hâte de faire tester à nos early adopters !

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