En début d’année 2018, un puissant investisseur émirati a tenté de racheter le club de Liverpool FC au groupe américain Fenway Sports. Une tentative qui a échoué mais qui ne clos pas définitivement les rumeurs autour de changements actionnariaux au sein des Reds.
Evoquée depuis plusieurs mois dans la presse anglo-saxonne, une tentative sérieuse de rachat de Liverpool FC a bien été menée en début d’année 2018. Elle est l’œuvre de Khaled Bin Zayed Al Nehayan, cousin du Cheikh Mansour, propriétaire de Manchester City FC.
Selon les informations dernièrement révélées par le Daily Mail, des discussions ont bien eu lieu entre l’homme d’affaires émirati et certains hommes de confiance du groupe Fenway concernant une potentielle transaction. Patron exécutif des Reds, Tom Werner a même rencontré à plusieurs reprises l’homme d’affaires émirati à ce sujet.
Pour conclure une telle opération, Khaled Bin Zayed Al Nehayan était prêt à formuler une offre estimée à 2 Md£ afin de racheter l’intégralité des parts de Liverpool FC. Une opération qui aurait permis au groupe Fenway de réaliser une importante plus-value. Le groupe américain a racheté les Reds en 2010 pour un montant estimé à 300 M£.
Pour assurer cette opération, Khaled Bin Zayed Al Nehayan aurait pris contact avec le fonds d’investissement suisse Alternative Advisors. Une structure qui aurait alors été chargée de réunir les fonds nécessaires afin de compléter l’opération de rachat.
Fenway veut attirer un investisseur minoritaire dans le capital social de Liverpool FC
Ce n’est pas la première fois qu’une tentative de rachat du club est évoquée dans la presse britannique. En 2016, certaines rumeurs faisaient part d’un intérêt manifesté par le groupe chinois China Investment Corporation. Une entité qui aurait été prête à formuler une offre à hauteur de 700 M£ pour racheter les Reds au groupe Fenway. Une opération qui n’a également jamais abouti.
Si Fenway a dernièrement pris la parole pour démentir toute volonté de désengagement du club ; en revanche, le groupe américain ne cache pas son désir d’accueillir au capital de Liverpool un investisseur minoritaire, en capacité d’apporter des fonds additionnels et de faire franchir un cap supplémentaire au club. D’où la tenue régulière de discussions avec d’éventuels futurs partenaires britanniques ou internationaux.
Dans cette optique, FSG aurait d’ailleurs mandaté la société Allan & Co afin de mener les prospections. Toutefois, le groupe américain ne compte nullement se séparer d’un club qui a dernièrement retrouvé un bel allant sportif et qui génère désormais des profits. Même si une belle plus-value est envisageable.
Vers un jeu de chaises musicales impliquant les investisseurs de Premier League ?
Alors que FSG cherche à ouvrir le capital de Liverpool FC, un mouvement inverse s’est récemment produit à Arsenal FC. L’homme d’affaires américain Stan Kroenke a dernièrement racheté les parts de son « partenaire » Alisher Usmanov afin d’éviter une querelle actionnariale. Une opération à hauteur de 550 M£ permettant à Kroenke de détenir désormais la quasi-totalité des actions du club.
A quelques encablures d’Anfield, le club rival d’Everton FC chercherait également à faire venir un nouvel investisseur, seulement quelques mois après avoir déjà accueilli Farad Moshiri au sein de son capital social. Des capitaux qui permettraient notamment au club de financer son projet de futur stade. Et Alisher Usmanov, déjà partenaire de Moshiri à Arsenal FC, serait pressenti pour devenir nouvel actionnaire du club.
Enfin, certaines incertitudes liées au Brexit et à des conflits géopolitiques pourraient également entraîner quelques changements à la tête des clubs. S’il a démenti toute rumeur concernant un potentiel désengagement, la position de Roman Abramovitch concernant son avenir à Chelsea FC n’est pas clairement définie. L’homme d’affaires russe a notamment décidé dernièrement de reporter son projet de modernisation de Stamford Bridge. Un signal peu positif envoyé aux supporters des Blues…
