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Chelsea FC, un club en vente ?

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Propriétaire de Chelsea FC depuis 2003, le milliardaire russe Roman Abramovitch pourrait interrompre prochainement son aventure à la tête du club londonien. Même si, dans son entourage, on ne cesse de démentir tout désengagement. Explications.

Le faisceau d’indices commence à être troublant. Après avoir annoncé en début d’été mettre entre parenthèses le projet de modernisation de Stamford Bridge – une rénovation de l’enceinte des Blues qui devait permettre au club de doubler à terme son chiffre d’affaires – un nouvel élément pourrait valider l’hypothèse d’une mise sur le marché du club de Chelsea FC par Roman Abramovitch.

Selon les informations révélées en fin de semaine dernière par The Times, le milliardaire russe aurait dernièrement demandé à la banque d’affaires New Yorkaise Raine Group de procéder à une valorisation complète des actifs de Chelsea FC.

Une évaluation qui pourrait constituer une étape préliminaire dans le processus de vente. D’autant que la fenêtre de tir semble bonne pour le milliardaire russe. Alors que ce dernier a investi aux alentours de 1,2 Md£ dans le club londonien depuis son rachat en 2003, Raine Group aurait évalué Chelsea FC à 2 Mds£. De quoi envisager une belle plus-value pour Roman Abramovitch.

Des tensions géopolitiques et certaines décisions économiques pourraient pousser Abramovitch à partir

L’idée de vendre Chelsea FC n’aurait pas germé du jour au lendemain dans la tête du propriétaire russe. Alors que plusieurs incidents diplomatiques ont dernièrement fait monter les tensions entre le Royaume-Uni et la Russie – dont notamment l’affaire Skripal – la dégradation des relations entre le gouvernement de Theresa May et celui de Vladimir Poutine n’a pas été sans conséquence pour Roman Abramovitch.

L’oligarque russe s’est ainsi vu dernièrement privé de visa en raison de papiers supplémentaires demandés par les autorités britanniques. Un camouflet qui a obligé Roman Abramovitch à demander en urgence la citoyenneté israélienne pour pouvoir continuer à séjourner au Royaume-Uni. Une attitude cavalière de la part de l’administration britannique à laquelle aurait peu goûté le propriétaire de Chelsea FC.

Néanmoins, les problèmes diplomatiques entre la Russie et le Royaume-Uni pourraient ne pas être les seuls motifs poussant Roman Abramovitch à s’interroger sur la suite de son aventure à Stamford Bridge. L’incertitude économique lié au Brexit pourrait également peser dans ses démarches. D’autres propriétaires de club ont d’ailleurs dernièrement cédé leurs parts. C’est le cas du magnat… russe, Alisher Usmanov, qui a vendu à Stan Kroenke ses actions qu’il détenait au sein du capital social d’Arsenal FC.

Roman Abramovitch dément toute volonté de désengagement de Chelsea FC

Si certaines actions menées en coulisse peuvent laisser penser à un désengagement à moyen terme de Chelsea FC de la part de Roman Abramovitch ; ce dernier s’est attaché à tordre le coup aux rumeurs en démentant de telles informations. Une hypothèse qui est également écartée par le Board de Chelsea FC.

Et pour le moment, Roman Abramovitch joint la parole aux actes. Selon la presse anglaise, le propriétaire russe de Chelsea FC aurait dernièrement refusé une offre à hauteur de 2 Mds£ formulée par Jim Ratcliffe, patron du groupe chimique britannique Ineos. Un groupe qui est déjà propriétaire du club suisse de Lausanne-Sport. Le fonds américain Silver Lake aurait également manifesté un intérêt pour le club.

D’autant que les rumeurs d’une vente de Chelsea FC par Roman Abramovitch ne sont pas nouvelles. En 2009, à la suite de la crise des subprimes, la presse anglaise évoquait également un potentiel désengagement du propriétaire des Blues. Des discussions avec un fonds saoudien avaient même été évoquées.

Mandater une banque d’affaires pour valoriser les actifs d’une société ne signifie pas forcément une mise en vente de cette dernière. Toutefois, la mission confiée à Raine Group associée à certaines décisions prises dernièrement – report du projet de modernisation de stade, une certaine inertie dans les choix sportifs actés cet été… – laissent planer un doute quant aux intentions de Roman Abramovitch. Des doutes qu’il devra à nouveau dissiper.

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