Stratégie

La Ligue 1 compte-t-elle beaucoup d’expatriés ?

taux joueurs expatriés ligue 1

Malgré l’arrivée de nombreuses stars internationales, la Ligue 1 est loin d’être le championnat employant le plus de joueurs expatriés.

Oui, la Ligue 1 a attiré de nombreux joueurs étrangers confirmés ou en devenir au cours des derniers mois (Neymar, Baldé, Jovetic, Malcolm, Mariano, Depay, Mitroglu…). Des joueurs qui ont capté, pour différentes raisons, l’attention médiatique au cours des dernières semaines.

Pourtant, selon les chiffres dernièrement communiqués par le CIES, les joueurs expatriés n’ont représenté que 36,3% du temps de jeu global de la Ligue 1 depuis le début de la saison. Un ratio qui classe le championnat français au 16ème rang, au milieu des championnats scandinaves.

Au niveau des clubs, seules deux formations de Ligue 1 parviennent à se hisser au sein du top 100. Sans surprise, il s’agit de nos deux représentants en C1, l’AS Monaco et le PSG. Le club de la Principauté se classe au 42ème rang avec un taux de 74,1%. Et le club parisien pointe à la 76ème place avec un taux de 65,4%.

La qualité globale des centres de formation des différents clubs de Ligue 1 peut constituer un élément d’explication à cette sous-représentation des joueurs étrangers au sein du championnat français.  La Ligue 1 affiche d’ailleurs une moyenne d’âge relativement faible (26,13 ans) par rapport aux autres grands championnats européens. Le recrutement mené par certains clubs, basé exclusivement sur le marché domestique, constitue un autre facteur.

Parmi les grands championnats européens, sans surprise, la Premier League affiche le ratio le plus important. Plus de 60% du temps de jeu a été octroyé à des joueurs expatriés depuis le début du championnat. En raison des importantes recettes télévisuelles perçues par le championnat, les clubs anglais ont délaissé la formation pour mener des campagnes onéreuses de recrutements sur les différents marchés européens.

Le championnat serbe affiche le plus faible taux de joueurs expatriés

A contrario, les deux dernières places du classement sont occupées par deux championnats situés en-dehors de l’Union Européenne. Non soumis à la libre circulation des travailleurs, les différentes compétitions peuvent alors imposer des règles plus strictes en matière de recrutement de joueurs étrangers.

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C’est notamment le cas de la Serbie, qui limite à 6 le nombre de joueurs étrangers par club (+ 2 joueurs issus de l’ex-Yougoslavie). Le championnat serbe se classe d’ailleurs au dernier rang : les joueurs expatriés n’ont cumulé que 15% de temps de jeu depuis l’ouverture du championnat.

Au-delà des problématiques de quotas, certaines instances internationales comme la FIFpro ont dernièrement déconseillé aux joueurs étrangers de se rendre en Serbie. La FIFpro met notamment en avant les retards récurrents de paiements des salaires au sein du championnat. Un problème qui concernerait… 68% des joueurs du championnat !

Autre championnat figurant aux dernières places : la Premier-Liha ukrainienne. Néanmoins, ce taux peu élevé est davantage lié à la situation géopolitique de l’Ukraine qu’à des réglementations restrictives. Les conflits touchant actuellement la partie est du pays n’aident pas le championnat à attirer les joueurs internationaux.

Source photo à la Une : Wikipedia.org – CC BY-SA 4.0

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