La stratégie d’investissements opérée par la direction des Reds a permis de soutenir la croissance de chiffre d’affaires de Liverpool FC. Décryptage…
Après avoir essuyé régulièrement des pertes au début de la décennie, le groupe américain Fenway Sports Group, propriétaire de Liverpool FC depuis 2010, semble avoir trouvé la clé pour bâtir un modèle économique rentable sur la durée autour des activités des Reds.
Ainsi, sans même avoir participé à une compétition européenne – en raison d’une saison précédente très décevante sur le plan sportif – Liverpool FC est parvenu à enregistrer un résultat net excédentaire à hauteur de 39,1 M£ (44,5 M€) lors de l’exercice 2016-17, clos le 31 mai dernier.
Un résultat largement bénéficiaire qui est dû à la fois à la gestion entreprise par la direction des Reds, à certains éléments conjoncturels et à des choix payants en matière d’investissements. Une conjonction de facteurs qui a notamment permis au club d’enregistrer un nouveau record de revenus opérationnels, le club franchissant pour la première fois la barre des 350 M£ pour atteindre 364,2 M£ (416,4 M€). Soit une progression de plus de 20% par rapport à l’an dernier.
Evidemment, le nouveau cycle de droits TV de la Premier League a eu un rôle important dans la croissance des recettes du club. D’autant que l’entrée en vigueur des nouveaux accords est intervenue à un moment où les Reds ont retrouvé un haut niveau de compétitivité sportive, finissant la saison 2016-17 à une belle 4ème place. Résultat : les Reds ont enregistré des recettes TV en hausse de plus de 30 M£ malgré l’absence de compétition européenne !
Mais Liverpool FC ne doit pas sa croissance de chiffre d’affaires exclusivement à la hausse de recettes médias. Sur la saison 2016-17, le club a également enregistré une progression de… 11 M£ de ses revenus de billetterie. Une augmentation des recettes qui est la conséquence d’une politique d’investissements soigneusement réfléchie. En effet, les Reds ont accru la capacité de leur stade en agrandissant la tribune principale. Un choix qui s’est avéré payant et qui pourrait donner de nouvelles idées à la direction du club.
Parallèlement à sa hausse de chiffre d’affaires, le club est également parvenu à maîtriser l’inflation de ses charges opérationnelles. Liverpool FC a enregistré une hausse de ses coûts de seulement 11 M£. Tendance inédite au sein de la Premier League : Liverpool FC est l’un des rares clubs de l’élite anglaise à avoir accusé une baisse… de sa masse salariale entre 2015-16 et 2016-17 (207,5 M£). Une diminution d’un peu moins de 1 M£ qui est liée aux indemnités versées lors du précédent exercice pour limoger Brendan Rodgers.
Les importants excédents opérationnels dégagés par Liverpool FC (+ 65,2 M£), ont permis au club d’investir conséquemment dans sa politique sportive sans mettre en danger son équilibre budgétaire. Liverpool FC affiche notamment une balance comptable des transferts négative à hauteur de 20 M£ (23 M€). Un choix qui sera payant à moyen terme puisque la hausse de compétitivité sportive a permis au club de retrouver la Champions League en cette saison 2017-18.
Seul petit ombre au tableau : le niveau d’endettement net du club a progressé à l’issue du dernier exercice, passant de 155 à 177,6 M£ (203 M€). Une hausse qui est majoritairement due aux investissements réalisés par le club pour moderniser Anfield Road. De plus, une grande partie de la dette du club (110 M£) est détenue par le groupe Fenway, ne mettant pas en danger les activités des Reds. Tout va pour le mieux pour Liverpool FC.
