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« A l’US Saint-Malo, notre modèle économique est essentiellement basé sur des financements privés »

US Saint-Malo modèle développement
Eric Chauffaut / US Saint-Malo

Alors que de nombreux dirigeants politiques ou patrons de fédération ont dernièrement dénoncé la politique orchestrée par le pouvoir exécutif concernant le financement du sport amateur français ; les dirigeants de club se sont finalement peu exprimés à ce sujet. Afin de faire un point sur l’hétérogénéité des situations, Ecofoot.fr démarre une série d’interviews avec des dirigeants et chefs de service de clubs amateurs français. Un premier volet qui nous amène à l’US Saint-Malo où Fabrice Rolland, Directeur Administratif et Financier du club nous décrit le modèle économique mis en place par le club malouin.

Certains dirigeants du monde sportif et hommes politiques ont tiré la sonnette d’alarme ces dernières semaines suite à différentes décisions prises par le gouvernement Philippe – suppression des emplois aidés, baisses des dotations aux collectivités locales, baisse du budget du Ministère des Sports… – supposément défavorables au financement du football amateur français. Concrètement, de telles décisions ont-elles eu un impact sur le fonctionnement de l’US Saint-Malo ?

A l’US Saint-Malo, notre modèle économique est essentiellement basé sur des financements privés, ce qui nous rend moins tributaires des récentes mesures gouvernementales et de la baisse des financements publics. A titre d’exemple, nous ne comptons qu’un seul emploi aidé au sein de nos effectifs. Il s’agit sur ce point d’une volonté affirmée des dirigeants de ne pas construire une organisation humaine sous dépendance de fonds publics.

Au-delà de notre propre situation, il apparait toutefois évident que nombre d’associations vivent avec difficulté le désengagement des pouvoirs publics. Il faut là aussi distinguer deux types de cas : des situations d’abus qui avaient cours comme le recrutement de sportifs sous couvert de contrats aidés et d’autres issus de démarches plus saines de structuration des clubs par le recrutement et la formation de jeunes éducateurs sportifs ou de chargés de développement.

Pourquoi ne pas envisager la conclusion d’un nouveau pacte de responsabilités entre le monde sportif et les pouvoirs publics qui prévoirait l’accompagnement des associations porteuses de projets structurants ? La réforme de l’apprentissage et la volonté affichée d’une nouvelle gouvernance du sport pourraient porter cette ambition au cœur des territoires. Reste à savoir si les contraintes budgétaires n’étoufferont pas toutes velléités sur le sujet.

Quel est le budget annuel de fonctionnement de l’US Saint-Malo ? Et comment est-il financé ?

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