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Combien coûte l’arbitrage à la LFP ?

Les coûts de l’arbitrage pour les rencontres de Ligue 1, Ligue 2 et Coupe de la Ligue sont supportés par la LFP. Depuis la saison 2002-03, la Ligue de Football Professionnel n’a cessé d’augmenter le budget alloué à l’arbitrage. Pourtant, contrainte par la FIFIA, l’UEFA et la FFF dont dépend la direction nationale de l’arbitrage ; la LFP n’est pas libre de recevoir la prestation de service qu’elle souhaite. Une situation qui irrite son président, Frédéric Thiriez…

Depuis son arrivée à la tête de la LFP, Frédéric Thiriez a fait de l’arbitrage un sujet central sur lequel il essaie de peser afin de faire valoir ses points de vue. Depuis la saison 2002-03 ; le budget consacré par la LFP à l’arbitrage professionnel n’a cessé d’augmenter. Estimé à 3,5 millions d’euros en 2002-03, le budget arbitrage a atteint 12 millions d’euros pour la saison 2012-13 (frais de déplacements compris). Pourtant les résultats tardent à porter leurs fruits.

La principale source d’augmentation concerne les rémunérations des arbitres. Alors qu’une enveloppe de 2 millions d’euros était consacrée à la rémunération brute chargée des arbitres pour les rencontres de Ligue 1 en 2002-03 ; celle-ci s’élève à 5,1 millions d’euros en 2012-13. Pour l’arbitrage en Ligue 2, l’augmentation est similaire : le budget alloué est passé de 1 million d’euros à 2,4 millions d’euros.

En plus d’une augmentation de la rémunération, la LFP a dernièrement mis en place une indemnité de fin de carrière des arbitres. Cette indemnité, perçue lors du départ à la retraite, est de l’ordre de 13 720 euros par saison arbitrée en Ligue 1. Cette nouvelle ligne budgétaire, inexistante en 2002-2003, représente 1,1 million d’euros en 2012-13.

Lors de la saison 2012-13, un arbitre central de Ligue 1 a perçu en moyenne 80 000 € de salaire brut annuel pour les matchs de championnat et 5 000 € de salaire brut annuel pour les matchs de Coupe. En plus de cela, les derniers départs à la retraite ont coûté à la LFP une moyenne de 60 000 € en indemnités de fin de carrière par arbitre. Cette indemnité compensatoire représente une enveloppe budgétaire d’environ 1 M€.

L’utilisation de la vidéo couterait-elle chère à la LFP ?

Depuis son arrivée à la tête de la LFP, en plus d’avoir augmenté le budget alloué à l’arbitrage, Frédéric Thiriez a mis en application des idées neuves permettant de combattre les injustices. En 2002, quelques mois après son élection, il est l’initiateur du dispositif des micro-oreillettes pour faciliter la communication entre les différents arbitres. Aujourd’hui, le dispositif est utilisé dans toute l’Europe. En 2005, le patron de la LFP a mis en place une commission de visionnage permettant de sanctionner (ou de déjuger) certains gestes ayant échappé à l’arbitre durant le match.

Sur le terrain de la vidéo, la LFP souhaite franchir le pas et l’appliquer en direct, durant le déroulement des rencontres. Pour le moment, l’UEFA et la FIFA ont refusé d’accorder cette liberté à la LFP. Pourtant, la mise en place de la vidéo est le dispositif le moins onéreux pour améliorer l’arbitrage au sein du football professionnel français. Frédéric Thiriez souhaite utiliser les caméras de plus en plus nombreuses mises en place par les diffuseurs pour retransmettre les matchs. Et ces derniers n’hésiteraient pas à réaliser quelques investissements supplémentaires pour favoriser le spectacle. Ainsi, Thiriez compte mettre à contribution les diffuseurs afin de placer des caméras sur la barre transversale pour juger au mieux si le ballon a entièrement franchi la ligne.

michel platini

Michel Platini est un farouche opposant à l’introduction de la vidéo dans le football. Et il ne veut absolument pas accorder à la LFP la mise en place d’un test au sein du championnat de France.

Au lieu du choix de la vidéo, la FIFA et l’UEFA ont opté pour deux solutions bien plus coûteuses. Pour la prochaine Coupe du Monde, les ballons seront équipés d’une puce permettant de détecter si le ballon a entièrement franchi la ligne. De son côté, l’UEFA a décidé d’expérimenter l’arbitrage à 6 pour réduire le nombre d’erreurs. Le résultat est pour le moment peu probant alors que cela impacte considérablement la masse salariale dédiée à l’arbitrage.

Les deux solutions recommandées par les instances internationales du football n’ont pas été retenues par Frédéric Thiriez. Ce dernier les trouve trop coûteuses à mettre en place pour un impact limité (cas du ballon à puce) ou perfectible (arbitrage à 6). Il espère encore secrètement convaincre les grandes instances de pouvoir réaliser un test vidéo rapidement au sein d’une compétition française…

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