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Interview

FFC, la diversification au cœur du projet de relance

Photo Belga / Icon Sport

La crise sanitaire n’a pas été sans conséquence sur les activités de la Fédération Française de Cyclisme. Néanmoins, la FFC mise sur son nouveau projet fédéral, visant à transformer le modèle économique de la fédération et de ses clubs affiliés, et l’engouement perceptible autour de la pratique du vélo pour rebondir lors de la reprise « normale » des activités. Michel Callot, Président de la FFC, fait le point pour Ecofoot.fr sur les projets à venir. Propos recueillis par Lucas Morel.

Quel est l’impact de la crise sanitaire sur les activités de la Fédération Française de Cyclisme ? La FFC a-t-elle subi une forte baisse de son nombre de licenciés ?

L’impact de la crise du COVID-19 est fort sur l’organisation de nos compétitions constituant le cœur des activités de la Fédération Française de Cyclisme. En temps normal, chaque année, 10 000 événements réunissant des cyclistes amateurs et/ou professionnels sont organisés sous l’égide de la FFC. En 2020, seulement 3 000 épreuves ont pu être organisées ! Or, le cœur de notre modèle économique repose sur ces manifestations. L’annulation des épreuves a d’importantes répercussions sur notre instance.

Concernant les licenciés, les conséquences sont moins graves jusqu’à présent. Nous adoptons un calendrier différent de la plupart des grandes fédérations sportives françaises, qui calquent leur rythme sur le calendrier scolaire. Ainsi, chaque nouvel adhérent à un club affilié à la FFC recruté en septembre bénéficie d’une licence valable 16 mois, soit jusqu’en décembre de l’année suivante. En temps normal, nous enregistrons deux temps forts en matière de souscription de licences : en septembre et à la fin de l’hiver (février/mars) pour participer aux épreuves organisées au printemps et en été. Au mois de février dernier, nous n’avons malheureusement pas connu notre temps fort habituel en raison des mesures de restriction en vigueur. Aujourd’hui, la FFC n’a pas encore la capacité de mesurer finement l’impact du prolongement de la crise sur son nombre de licenciés en 2021. Les conséquences seront réellement quantifiables à partir du mois de juin. Toutefois, en 2020, nous avons enregistré une baisse de licenciés de 8% par rapport à 2019. La saison avait repris trop tardivement pour pouvoir rattraper les licenciés non-recrutés en février/mars dernier. En cette saison 2021, nous espérons que les événements pourront reprendre dès ce mois de mai (ndlr : interview réalisée el 22/04).

La baisse du nombre de licenciés et surtout l’annulation des épreuves impactent de manière conséquente le budget de la FFC. La Fédération Française de Cyclisme disposait généralement d’un budget annuel de 20 M€ ces dernières saisons. En 2020, nous avons dû ramener notre budget à 16 M€, soit un montant total amputé de 4 M€ ! Toutefois, la FFC est parvenue à enregistrer un résultat excédentaire, nous permettant de renforcer nos fonds propres. Nous avons eu recours aux dispositifs mis en place par l’Etat – avec notamment une partie de nos salariés en activité partielle – ce qui nous a bien aidés à surmonter cette période difficile. La FFC a également mené une négociation avec l’Etat pour obtenir un décalage du paiement des subventions sur le volet sportif. Enfin, nous avons bien coordonné nos échanges avec notre assureur dans nos différentes démarches.

Avez-vous prévu un plan d’action pour soutenir les clubs affiliés à la FFC en cette période de crise ?

 

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