Comment définit-on le prix d’achat d’un club de football ? Quelles sont les méthodes traditionnelles de valorisation applicables à un club de football professionnel ? Pour répondre à ces questions, Ecofoot.fr s’est entretenu avec Nicolas Blanc, PDG Fondateur de Sport Value, société spécialisée dans les solutions de financement pour les structures sportives professionnelles.
De nombreux spécialistes de l’analyse financière estiment que les méthodes traditionnelles de valorisation des entreprises (Market Multiples, Discounted Cash Flow…) ne peuvent s’appliquer au football en raison de ses spécificités (peu de clubs cotés en bourse, pertes chroniques…). Partagez-vous cette analyse ?
Il est vrai que les transactions de cession et/ou rachat de clubs sont assez rares compte tenu du nombre limité de clubs. Cependant il est faux de dire que les spécificités des clubs empêchent une approche par les Cash Flow. Comme il est faux de dire que la majorité des clubs connaissent des pertes chroniques.
Pour nous, les deux facteurs les plus difficiles à modéliser et qui introduisent donc un biais dans toute valorisation sont l’estimation du taux de rendement attendu par les actionnaires – et donc le coût des fonds propres – et l’estimation de la valeur de marché des joueurs.
Dans la littérature sport-business britannique, certains travaux menés par des universitaires permettent de définir la valorisation d’un club de football à partir d’une formule type. C’est notamment ce que propose Dr. Tom Markham, qui évalue la valorisation d’un club de Premier League via la formule suivante :
Club Valuation = (Revenue + Net Assets) x ((Net Profit + Revenue)/Revenue) x (Stadium Capacity %) ÷ (Wage Ratio %)
Que pensez-vous d’une telle approche ? Une seule et même méthode peut-elle être adaptée à la multitude de cas rencontrés dans le secteur footballistique ?
