Interview

« La FIFA et l’UEFA sont très à l’écoute des évolutions possibles concernant le statut des joueurs et les transferts »

interview nicolas bone aiaf
Yuri Turkov / Shutterstock.com

Think tank international traitant des questions de droit relatives au football, l’Association Internationale des Avocats du Football cherche à promouvoir les meilleures pratiques juridiques auprès des principales instances du ballon rond. Pour mieux comprendre le rôle de cette entité, Ecofoot.fr a interrogé Me Nicolas Bône, Avocat en droit du sport et membre fondateur de l’AIAF. Propos recueillis par Pierre Nicouleaud.

Comment est née l’AIAF ?

C’est Maitre Patricia Moyersoen qui a eu l’idée de créer une association d’avocats spécialisés dans le droit du football. Le but était de créer un think tank dans ce domaine hyper spécialisé. Il y a donc eu 4 membres fondateurs français en 2012 dont je faisais partie, et 8 étaient membres du premier Board.

Au départ les avocats étaient essentiellement Français et Sud-Américains. Aujourd’hui nous comptons environ quatre-vingts membres qui viennent de la planète entière. L’année passée, notre congrès annuel s’est déroulé à Lausanne, et en 2019, nous l’organiserons en Egypte. Chaque année nous changeons de continent afin d’examiner les problématiques propres à chaque culture juridique.

Quel est le rôle de l’AIAF ?

Le but est d’être un laboratoire d’idées sur les thématiques liées au droit du sport, axé sur le football. Nous partageons les différentes cultures juridiques internationales. Nous essayons de réunir les idées d’où qu’elles viennent, pour faire émerger des « best practices ».

Nous souhaitons devenir une partie prenante du secteur du football au niveau mondial. Nous pensons que nous pouvons être une force de proposition et que nous pouvons aussi contribuer à faire évoluer les pratiques vers plus de transparence.

Quel sont les thèmes abordés ?

Les thèmes sont très variés : les contrats des joueurs, les transferts, les mineurs, les agents, l’image… Lors des congrès, qui sont de véritables lieux d’échanges, nous débattons, mais nous faisons plus. Nous essayons de proposer des innovations aux différentes institutions présentes. Par exemple nous avons remis des recommandations à Matthieu Reeb, le secrétaire général du TAS de Lausanne, sur le futur de la justice dans le Football.

Votre association est-elle reconnue par les organisations supranationales du football ?

Bien sûr ! Chaque année, la FIFA, l’UEFA, le TAS, la FIFPRO, l’ECA … viennent à notre congrès. En 2018, le thème du congrès était les contrats des footballeurs. Avec des questions comme : comment les rédiger ? Comment les rompre ? Les représentants de l’UEFA et de la FIFA ont été très attentifs à nos débats. De manière générale, la FIFA et l’UEFA sont très à l’écoute des évolutions possibles concernant le statut des joueurs et les transferts par exemple.

Propos recueillis par Pierre Nicouleaud

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