Critères toujours déterminants, la visibilité et la notoriété ne sont plus les seuls objectifs poursuivis par les annonceurs lors de la conclusion d’un partenariat sportif. Grâce à des campagnes d’activation mûrement réfléchies, les sponsors sont désormais en capacité de générer directement des revenus additionnels via des accords commerciaux conclus dans l’univers sportif. Pour mieux comprendre cette évolution, Ecofoot.fr a interrogé Xavier Oddone, Directeur Marketing et Commercial de Lagardère Sports.
Quelles sont les raisons qui poussent un annonceur à investir dans le sponsoring footballistique ?
Le football, c’est plus qu’un sport. C’est une passion. C’est bien évidemment le sport le plus pratiqué en France mais aussi celui qui suscite le plus d’engagement. En 2016, quinze des vingt meilleures audiences télévisuelles étaient associées au football ! Aucun sport n’atteint un tel niveau de médiatisation.
Concernant les compétitions, la Ligue 1 est de loin le championnat le plus suivi dans l’Hexagone. C’est tout simplement le premier spectacle vivant de France, rassemblant chaque saison près de 10 millions de spectateurs dans ses stades. Au niveau médiatique, la Ligue 1 est couverte de manière quotidienne sur tous les supports – presse, web et TV. De nouveaux talk-shows ne cessent d’être lancés en télévision pour couvrir les coulisses du championnat ou décrypter les résultats sportifs. La forte augmentation des droits TV de la Ligue 1, qui sera effective à partir de la saison 2020-21, illustre ce fort intérêt pour le championnat.
Un annonceur qui investit dans le football va directement s’associer à la passion des Français. En misant sur un club de Ligue 1, il va pouvoir construire un véritable lien avec les communautés de fans de ballon rond tout au long de la saison. La puissance médiatique et passionnelle du football constitue une véritable arme de séduction pour attirer les marques.
Malgré l’attrait des marques pour le secteur sportif, la croissance des revenus de sponsoring de la Ligue 1 est fortement liée à la hausse des recettes publicitaires du Paris Saint-Germain. Peu de formations de Ligue 1 parviennent à enclencher un cycle durable de croissance de leurs revenus commerciaux. Comment expliquez-vous cette tendance ?
