Après l’Atlanta United FC et le Minnesota United FC en cette saison 2017, ainsi que le Los Angeles FC en 2018 et le Miami de Beckham dans un futur proche, 4 autres franchises seront amenées à rejoindre le championnat de Major League Soccer, entre 2020 et 2022. Le dépôt des candidatures le 31 janvier dernier est donc une bonne occasion de se pencher de plus près sur les potentiels nouveaux entrants. Décryptage réalisé par Emmanuel Mériaux.
28, c’est le nombre de franchises qui composeront la MLS à l’horizon 2022. Un chiffre qui ne sera pas figé, puisque les dirigeants de la compétition envisagent déjà de lui faire passer la barre des 30 par la suite. La liste complète des candidats pour les 4 places à saisir est désormais connue. Il s’agit des villes de Charlotte, Nashville, Détroit, St. Louis, Raleigh, San Antonio, Sacramento, Cincinnati, Tampa Bay/Saint Petersburg, San Diego, Indianapolis et Phoenix, ces deux dernières s’étant prononcées en ce début d’année.
Si l’imposant Mercedes-Benz Stadium d’Atlanta et le Banc of California Stadium de Los Angeles n’ont pas manqué de se faire remarquer, 10 autres stades ont maintenant des contours bien définis. Et les capacités de ces enceintes sont tout-à-fait respectables, puisque la plus petite serait de 18 000 places pour le Toyota Field de San Antonio. Le projet de stade de San Diego pour 2020, supporté par un groupe d’investisseurs privés, va même jusqu’à afficher une capacité de 30 000 places, chiffre considérable pour un stade dédié au soccer.
A cela s’ajoute le stade de Miami, toujours en suspens. Interrogé sur la possibilité de voir un des 12 projets déposés remplacer celui de David Beckham en 2019, Mark Abbott, Président de la MLS, a déclaré : « Ce n’est pas une solution à laquelle nous pensons. Nous sommes plutôt concentrés sur l’aboutissement du projet de nouveau stade à Miami. »
La valeur des franchises de MLS ne cesse d’augmenter
A défaut de faire exploser la moyenne de spectateurs par match, les nouvelles franchises sélectionnées auront au moins le mérite de renforcer la croissance du nombre de spectateurs se déplaçant pour assister aux rencontres du championnat nord-américain.
Si le nombre de matchs disputés a naturellement augmenté sur la période, le nombre total de spectateurs a bondi, passant de 4 millions de personnes en 2010 à plus de 7 millions en 2016 ! Soit une hausse de plus de 80% en l’espace de 6 ans. L’affluence moyenne de la MLS a ainsi progressé de plus de 5 000 spectateurs par rencontre, affichant désormais un score de l’ordre de 21 700 fans par match. Une moyenne qui est supérieure aux statistiques enregistrées en Ligue 1 lors de l’exercice 2015-16.
Enfin, et comme indiqué précédemment, les projets sélectionnés ne seront pas invités à rejoindre la compétition gratuitement. Le prix du ticket d’entrée a ainsi été fixé à 150 M$. Pas de quoi effrayer les nouveaux entrants, quand bien même l’investissement total de départ ne se chiffrerait pas à moins de 300 M$. Ce montant dévoilé par Don Garber, l’un des dirigeants de la MLS, est censé couvrir la rénovation d’un stade, ainsi que la création d’infrastructures d’entrainement et de formation. Cela ne semble pas pour autant déraisonnable lorsque l’on suit l’évaluation faite par Forbes des franchises MLS : estimée à 37 M$ en 208, la valeur moyenne d’une franchise a augmenté de plus de 400% (!) pour se chiffrer à 185,4 M$ en 2016.
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Source photo à la Une : Wikipedia.org – CC BY-SA 4.0
