Corsaires de Nantes modèle
Interview

Corsaires de Nantes, un avenir en Ligue Magnus ?

Arnaud Masson Photography

Jouant les premiers rôles dans le championnat de hockey sur glace de Division 1 au cours des dernières saisons, les Corsaires de Nantes sont fortement montés en puissance dans leur stratégie de développement commercial au cours des dernières saisons. Et le club nantais ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : il souhaite poursuivre sa politique d’expansion économique pour continuer de gravir petit à petit les échelons du hockey sur glace français. Lors d’un entretien accordé à Ecofoot.fr, Maxime Gerfaud, Responsable Marketing & Commercial des Corsaires, décrypte le modèle économique mis en place par le club nantais.

Quelles sont les grandes lignes du modèle économique des Corsaires de Nantes ?

Nous fonctionnons sous le statut d’association loi 1901. A l’image de tous les clubs français de hockey sur glace de haut niveau, nous ne pouvons pas construire notre modèle à partir des droits TV car nous ne percevons pas de revenus audiovisuels. Notre modèle repose essentiellement sur deux piliers que nous parvenons à optimiser saison après saison : le sponsoring et les recettes en jour de match. Cela passe notamment par une bonne politique d’animation de nos communautés à savoir les partenaires et le grand public. Ces dernières saisons, nous avons notamment beaucoup accéléré sur la partie B2C car nous avons identifié de vrais leviers de développement pour appuyer la croissance du club.

Quel est le poids des subventions dans les activités des Corsaires de Nantes ?

Les subventions représentent désormais une part très minoritaire dans notre modèle économique. Elles pèsent 13% de notre budget qui est d’un peu plus de 1 m€ par saison. Globalement, le hockey sur glace est une discipline peu subventionnée. La redistribution des subventions est souvent liée à des critères quantitatifs dont notamment le nombre de licenciés. Même si nous rassemblons plus de 400 licenciés aux Corsaires de Nantes, la discipline ne fait pas le poids à l’échelle régionale et nationale par rapport aux principaux sports collectifs. Au total, en France, le hockey sur glace réunit environ 21 000 licenciés.

Toutefois, au sein des Corsaires de Nantes, nous avons toujours pensé que c’était un mal pour un bien de ne pas trop compter sur les subventions. C’est important pour un club de haut niveau de s’émanciper des fonds publics pour construire un modèle économique solide. Il y a 7 ans, le club a pris un virage en entamant une vraie transition économique via le développement de ses recettes en provenance du secteur privé. Une transformation qui a démarré avec la partie sponsoring avant de trouver un prolongement au niveau de la billetterie.

Quels leviers avez-vous activé pour développer significativement vos activités de billetterie grand public ?

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