En moins de 15 ans, SD Europe s’est imposée comme le véritable porte-parole des associations de supporters à travers le Vieux Continent. Défendant une meilleure intégration des fans dans la gouvernance de la discipline et une conception du football plus solidaire, SD Europe a su obtenir d’importantes victoires ces dernières années. Même si le chemin reste encore long pour aboutir à un football européen conforme à ses idéaux. Lors d’un entretien accordé à Ecofoot.fr, Antonia Hagemann, CEO de SD Europe, revient sur la genèse du projet tout en abordant certaines questions d’actualité dont le projet (avorté) de Super Ligue. Propos recueillis par Karim Ghariani.
Comment est née l’initiative SD Europe et quels sont ses principaux objectifs ?
Nos travaux ont démarré au Royaume-Uni au début des années 2000 dans un contexte de crise de gouvernance. Plusieurs clubs locaux, alors confrontés à de graves problèmes financiers, ont pu compter sur la mobilisation de leurs supporters pour ne pas disparaitre. Puis, à partir de 2005, nous avons étendu nos activités à l’Europe.
Pour les supporters, le football est bien plus qu’un sport. C’est un véritable bien social. Lors de nos différents voyages à travers le Royaume-Uni et l’Europe, nous avons ressenti un réel besoin d’épauler les supporters pour les aider à faire entendre leur voix et porter leurs revendications. Nous avons alors commencé à réellement structurer nos activités à partir de 2007.
Aujourd’hui, SD Europe réunit des associations de supporters réparties dans 16 pays différents et représentant plus de 600 groupes de supporters et plus de 50 clubs . Notre objectif est d’aider ces organisations à peser dans les débats sur le fonctionnement et la gouvernance du football, au niveau des clubs mais aussi des ligues/fédérations ou encore de l’UEFA. Nous sommes dans une approche « bottom-up » visant à redonner du pouvoir aux supporters.
Comment les activités de SD Europe sont-elles structurées et financées ?
