Interview

« Mener une réflexion approfondie sur le modèle de l’US Saint-Malo »

Quels seront les impacts de la crise économique sur le fonctionnement des clubs amateurs évoluant dans les plus hautes divisions nationales ? Si les mesures prises actuellement par le gouvernement et les collectivités locales permettent aux clubs de freiner les dégâts financiers causés par la suspension des compétitions ; les principales formations de N2 craignent un redémarrage très difficile pour la saison 2020-21. Dans un entretien exclusif accordé à Ecofoot, Fabrice Rolland, Directeur Administratif et Financier de l’US Saint-Malo, appelle la FFF à ne pas oublier les clubs de N2 et de N3 dans son plan de soutien à l’économie du football amateur tout en évoquant les contours d’un nouvel modèle de développement pour le club breton.

Quelles sont les conséquences de la suspension des compétitions sportives sur les activités de l’US Saint-Malo ?

Comme pour l’ensemble des acteurs de la filière sportive, la suspension des compétitions s’est étendue à l’ensemble de nos activités. Dès le 13 mars au matin, faisant suite aux annonces de la veille du Président de la République puis du Président de la FFF, nous avons informé tous nos licenciés de la suspension de l’ensemble de nos activités jusqu’à nouvel ordre. Dès le lendemain, nous avons tenu une réunion avec nos Présidents pour entériner un plan d’actions et de gestion de la crise. Face à telle situation inédite, nous devions être réactifs pour sauvegarder immédiatement les intérêts du club. Nous avons placé l’ensemble des salariés sous le régime du chômage partiel et gelé toutes les charges variables pour réduire fortement notre point mort.

Les mesures gouvernementales mises en place pour réduire l’impact économique du confinement sont-elles adaptées aux activités du club ?

Le Gouvernement a pris très rapidement des décisions fortes de soutien économique. L’US St Malo a des obligations sociales et fiscales à l’identique de toute entreprise. Dans ce cadre, la mise en place d’un dispositif exceptionnel et massif d’accès à l’activité partielle répond à notre principale problématique sur le plan social. Dans le même temps, l’Urssaf a fait preuve de la même réactivité en permettant le report du versement des cotisations dès le 16 mars afin de ne pas mettre en péril les trésoreries. Sur ce dernier point, l’accès à des Prêts Garantis par l’Etat (PGE) avec le concours de la BPI à hauteur de 25% du chiffre d’affaires ouvre aussi des solutions pour éviter les écueils de trésorerie.

Au travers de toutes ces mesures activées dans un temps record, on peut reconnaitre que la puissance publique a pleinement joué son rôle de protection des acteurs économiques et des salariés. Au-delà de cette gestion de crise, se pose bien évidemment avec acuité la question de l’impact systémique du choc financier sur nos pays.

Le club bénéficie-t-il de mesures mises en place au niveau local ou régional ?

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